J’enfonce l’accélérateur
De ma peine d’amour
Contre vents et reflux
Alors-là nul espoir
De remettre cela à demain
C’est avec la pédale donc
Écrasée dans le plancher
Que je m’arrache au ravissement
De sa main dans la mienne
Comme un ange maudit
Parfois aussi, je m’appuie le front
Contre le pare-brise du camp
De sa vie de chaque jour
Et je roule toute la nuit
Sous le ciel étiolé
Vers mon extase de croisière
Dans les hauteurs des anciennes terres
Ce ne sera qu’au petit matin
Recroquevillé en chien de fusil
Que l’abnégation ultime
Du réchauffement de la planète
Retentira comme un tatouage naïf
Un nouvel attrape nul
guimond -1998