C’est à force d’abstractions millésimés
Et des suspenses entre deux chaises au commissariat
Que les visages des sourires déménagent
Près des recoins circulaires de la bouche
Étranglant nos jumeaux côte à côte
Imitant l’ombre au milieu du plateau
Pour mieux nous déconcerter de loin
À force de tourner en rond trop longtemps
Sous les rampes aux projecteurs noirs
Comme des vers savants prêts à germer
Les pires mauvais tours s’ensuivent
Joués aux purs esprits de la débandade
Trop zen pour piquer du nez sur le bitume
Ils finiront par ne pas assez s’engourdir
Pour parvenir à tous tenir debout
Sous l’inévitable tourmente
Alors que la pression partout augmente
Et là je ne vous dis pas vraiment
Comment la partouze globale va se terminer
Mais vous êtes mieux placés que moi
Pour sentir le vent se lever
Et greloter sous les nuages de cendres
Qui se profilent dans le bleu ciel
Aux huit coins de l’hexagone
Qui cherche la voie de secours
Comme à l’apex de la déconfiture
Pendant que le sang de l’avenir bout
Dans l’or des futures veines d’égout
Ne répondant plus de rien
Sur ce blog cette semaine est la vôtre
Dans le matin gris après la nuit
Je vous la dédicace personnellement
À chaque détour je vous lâche ma bombe
Sachez seulement que de ce bord-ci
De la francophonie américaine
Au nord des états désunis
Nous nous désaltérons au rythme
Des éclats des banlieues en manque
De calibre douze scié
Nous prions de tout cœur
De faire péter enfin l’hypocrisie
Avant que no
us ne soyons tous un à un
Entrepris par les flammes
Si chères à votre pote George W. le Boucher
En devinant qui vient diner
Pis quoi encore?… Franchement!