Nous sommes morts nés
Chargés de résistance
Dopés aux stéroïdes de révolte
Nous avivons les déchirures
Aux couleurs plus très vives
Du drapeau postérieur
Et de ses aides de camp
Tout dénonce sous la langue
Exacerbée tant bien que mal
Un goût de catastrophe
Prisonnière du mauvais sang
Et de leçons authentiques
Pour les familles réunifiées
Par la révolution de l’origine
Depuis nous cherchons des ennemis
Aux enclaves qui claquent
Plus clairs dans le minimum d’air
Que la poussière au cœur
Battant à vif la chamade
Un iota de romance à la fois
Dans la ligne de mire tordue
Pour que les comptes pèsent
Du bon bord de la balance
Et que nous émergions déchus
Sur le plus haut plateau
Il faudra faucher des tendances
Ou réanimer des absences
Par ailleurs quand ça commencera
À sérieusement sentir le gaz
Mieux vaudrait prendre cela
Au pied de lettre
Serpentant dans les pattes du sérieux
Car les armes inodores
Auront déjà canalisé nos foyers
Contaminé nos loyers
Corrompu notre espoir
Souillé le dictionnaire
De son attentat aux certitudes
Avec le ventre vide.