À un niveau ou à un autre de l’affaire
Nous savons tous que nous ne savons
Pas savoir soit quand il est trop tard
Soit quand nous avons devancé l’envoi
Le coup marquant notre propre sortie
Du royaume de l’indéfini jusqu’ici
Sur la face cachée de ce continent meurtrier
Nous observons le sommet de l’injustice
S’installer comme dans un téléroman
Écrit et interprété par des sectes de police
Qui jouissent du financement de nos derniers
Savamment détournés pour se liguer
Contre nous déguisés en simples apôtres
Alors que l’Amérique broie du noir
De Sud en Nord il faudrait se réveiller ohé!
D’abord admettre qu’on a cessé de comptabiliser
La liste des morts de causes humanitaires
Sur le point de renaître en des corps militaires
Le temps d’une danse sur le terrain
Bien de chez nous barbouillé au litron de vin
À la pelleté de gras dans nos ecchymoses de pain
La chasse à l’homme ne fut pas nécessaire
La guerre totale les a décimés en coup de vent
Et dorénavant sous nos pieds s’écrasent leurs dents
Que dans un très proche avenir si proche que
Quand tout se mettra à valser pour de bon
Dans chaque semblant de salon nous retrouverons
Et à toutes les sauces lentement cuisinées
Des secrets oseront leur apparition
Sur les lèvres des menteurs par conviction
Des inhumains partout se marreront pliés
Pendant que d’autres marient leurs enfants
Et que les Noé de la génération clouent
Sur le plan échafaudé de leur Arche
Le voile déchiré d’un drapeau fait de peau
La lumière emportera alors comme sur une comète
Les humains leurs enfants devenues victimes
Trop longtemps oubliés sur une tablette
Entourés d’anéantissement à la source
Ultime de la scène exacte du crime
Qu’on trouve dans chaque gramme de poussière
Dûment analysée depuis la poussière des racines.