Sur ma rue

Stonecast en pétard du H1N1
La prophétie des obstacles sur la route
(Ma puce de teflon, regarde bien la photo
Celle qui sait qui, Pas la peine de m’écrire
Je t’avais pourtant prévénue à froid
Sur mes origines en Euthanazeistan
Je suis un aboriginal humain
Cloué sur la voix d’extinction)

Je rentrerai d’exil au mois de morse
Après la chasse et une autre guerre
En attendant ma ration de radium stéroidique
Dans l’aprême déchiré aux cri des barreaux
Tel ton prénom tatoué dans mon torse
Et d’autre conneries sur radio Zombies

Il y aura certes le feux sur ma rue
Pendant mon absence administrative
Et des Swatt en savon après le sacrifice
Dans le ciel noir d’hélicos aux toits de la nuit
Mais je reviendrai dans un boucan
Je me souviens que tu m’attendras
Pendant que je peux encore

Il y aura notre moral pare-balle
Paré pour attentats de mal flingués
En attendant sa surdose de presque pure
Jusqu’aux brûmes de nano-particules
Dans le petit matin vacciné six pieds
Sous le turf la tête en bas
Il y aura

Il y aura l’écrasement de tout ce qui
Ne se resoude qu’en crashe
Une éruption d’infirmité cérébrale
Que l’on ne prévient pas
de la peur couleur de vent

Un pied d’engagé dans la pelure banane

C’est sur commande qu’il y aura
Quelques filatures par matrice hackées
Quand dans l’ultime sacrifice tu
Dissoudras la dernière capsule de cyanure

Et si l’avenir se manifeste, si?
Mais les experts ne sont pas tous d’accord
D’abord? Toujours trop tard
Car les décisions sont prises de plus haut

Rien de ce qui reste encore à mesurer
Ne tombera du ciel à l’attentat parachuté
Dans des dégaines à faire pâlir le fiel
Sur les lèvres de la pestilence kevlar
Il y aura sans cesse une nouvelle tragédie
Pour nous imposer la pure Vérité

Ensuite temps carcéral poètes à gage au taff
Dans les prisons privées (3X69)
Il y aura les travaux farcés à la chaîne
Sur des sites (3XSS) de pépites aux fourmies
Et la réducation communautale ou ruche
Une grande famille nucléaire décérébrale
En gros manque de conviction

Au retour de chaque punition
À genoux devant les écrans
Il y aura des haussement d’épaules
Au chapitre de la page flash-décès
Nous monterons l’escalier veut veut pas
Une marche de croix à la foie
Dans le cri des F-18 et l’odeur du pétrole

L’évolution c’est il y aura
Toujours les genoux ensaglantés
Telle une comparaison innommable
Brandissant une rutilante épée
Et je ne vous dis ça comme ça
Que pour me faire peur, quoique
Certains sages à barbe prédisent
Depuis le début de notre éternité
Que ce sera même bien pire:

Dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se marraient et mariaient leur enfants jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et ils ne se doutèrent de rien jusqu’à ce que le déluge vint et les emportât. – Matthieu XXIV, 38-39

La solution au déluge plie sa planche
Dans un désert nu sous la tente de la pluie
Aux temps d’unir tous les points en un filet
Du coeur à coeur de Noé à Noé
Le plus exalté du dernier secours
En rechute de tempête insanitaire
La vitamine K renforcée dans l’arche
Seule détient le plan scientifique
De la petite lampe qui brille éternelle
Sur le chemin escarpé de l’âme d’Adam
Dans la vallée de Nous

Au commencement le créateur créa

Je n’écris plus le meurtre

Aucun homme n’est une ïle

Quand ton nom brise sur mes lèvres

À genoux sous le soleil parfois

Je cherche une rime qui trucide

Adjectif de l’Amour qui trique

Dans le silence difficile de ne pas tuer

Qu’on en a oublié comment vivre

Le corps global toujours poison

Meurt dans la stérilité cosmétique

Pathétique coupure d’abus

Derrière la porte tantrique

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Je cherche une rime réalicide

Sous le rayon de midi au beau fixe

Remaniement délogistique assuré

Dans le foreplay scientifique

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Dans nos camisoles de faiblesse

Avec des rubans de lumière au coeur

Nous qui fendions les poutres de santé

Dans la descente abrupte en base cancer

Glande terminale pestiférée tilt

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Je cherche une rime humanicide, rien de moins

Pendant que ne scie le tondage trucidaire

 

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Qui fauche le dernier souffle du vent

Je n’écris plus le meurtre comme avant

Sous l’apex de nos fertiles minuits

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Aucun homme n’est une ïle

Quand ton nom brise sur mes lèvres.

À la Fourche des Cendres

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

Nous reviendrons des mutants

Vidanger les urnes aux téméraires

Nos écailles remontent les siècles

Dans un champ de vaisseaux cassés

Comme une arme craquelée d’écorce

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

Le serpent à sornettes glisse sous roche

Entre les franges du saccage brutal

Au jour du grave tri mental

Nos espèces hissent sous la laine

La croyance arme ses musquets

Pendant les préparatifs en éclosion

Du déluge de notre insanité d’égoisme

Je te rejoins dans le rang qui rush

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

À la démesure Biblique

En vieux bois de pipe

Tailladée sur mesure

Qui s’en vient décérébrer large et loin

Comme un coup de trique patraque

Nous sourirons en dent-de-scie

Désarmés dans la brillante lumière

Au bout d’un canon scié brandit

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai.

Une goute de cyanure

Blême pépiement qui craint
Le retour de matous malins
Emporte en douce ton bagage
Vas-y fais-toi la malle au matin
Laisse-moi sagement du lavage
Oublie un slip dans mes affaires
Sans jamais plus te retourner
Sur le naufrage agonisé
Déserte-moi, déserte-moi!
Déserte-moi, éclipse-toi!!!

Au goulot une bière vaine
Loin de la meute envie de haine
Égale à mon égo devenu zéro
Après tout il est trop tôt
Vas ta route, lâche-moi le dos
Dégage la scène, du balai
Secoue ton col sur le remblai
C’est l’heure de tirer le trait
Déserte-moi, déserte-moi!
Éclipse-toi, éclipse-toi!!!

Sinon attends que je surface
Allumons quelques cierges
Sur notre autel encore vierge
Laissons dans la cire nos traces
Dans l’après-midi impeccable
En contre-plongée incessante
Nourri de pommes déformantes
Ton reflet accrochera mon parapluie
Plan de coupe sur ton sourcil
Retour sur la caméra fixe
Puisque c’est écrit :
Déserte-moi, je sais déjà
Que tu t’éclipseras!

Habillons nos marionnettes
Gonflées tels des vautours
De leurs plus beaux atours
Effaçant la mémoire de mouettes
Qui n’auront pas croqué la pomme
Tailladée comme le dernier homme
Par une fleur de silhouettes
Déserte-moi, déserte-moi!

Ressassons les restes de nos miettes
Par un soir de césure profonde
Sous une lune prête à éclore
Une qui respire de tous ses pores
À la recherche d’une métaphore
Une qui suppute de toutes ses plaies
Chaque désespoir à la ronde
Déserte-moi, déserte-moi!
Éclipse-toi, éclipse-toi!!!

Oublions nos années mortes
Et le mur de pierres jetées
À la mémoire gonflée de sortes
Du voyage qu’on ne pourra terminer
Sans se laisser naufrager
Sous de souveraines pressions
Au suc des caresses fortes
Déserte-moi, déserte-moi!
Éclipse-toi, éclipse-toi!!!
Déserte-moi, déserte-moi!!!

Convenons ensemble le pacte final
Pour nous étreindre sur un lac en miel
Dans le différend d’une goutte de fiel
Vas en paix, écoute mon cœur, fais-toi la belle
Nous avouerons un jour à d’autres
Qui nous fûmes avant que d’être
Sans profilage réellement racial
Comme un gonflement fatal
Avec mes larmes mesurées au mètre…
Déserte-moi, déserte-moi!
Éclipse-toi, éclipse-toi!!!

Vérité, mais laquelle

« Ne croyez pas quelque chose simplement parce que vous l’avez entendu. Ne croyez pas en quelque chose parce que cela se raconte, ou que cela est la rumeur chez d’autres. Ne croyez pas à quelque chose parce que cela est écrit dans vos livres religieux. Ne croyez pas à quelque chose sur la seule autorité de vos guides et enseignants. Ne croyez pas en vos traditions parce qu’elles vous ont été passés de par les générations. Mais seulement après observation et analyse, quand vous trouverez quelque chose qui est raisonnable et qui conduira au bénéfice de tous, alors acceptez-le et soyez à la hauteur. » – Siddhārtha Gautama Buddha

Ici, sur Terre, nous sommes tous des Initiés dans la religion qu’est la Vie. Réunir l’esprit et la matière durant notre incarnation quotidienne, faire acte d’aller envers et contre tout.

Nous sommes des chercheurs de Vérité, des récepteurs de Lumière. Nous savons aussi que la Vérité est Infinie, comme la source de sa création est totale. Elle est en chacun d’entre nous cette Vérité, elle se dévêt comme un oignon, une peau à la fois, toujours unique en son coeur. Lire la suite de « Vérité, mais laquelle »

Lumière Créatrice

D’innommables loups

Soufflent sous nos portes

Partout les attentats ragent

À la surface du monde

Et la noirceur s’insinue

Par chaque craque


La fin du cycle tombera des nues

Dans le calme posé sur une plume

Que la révolution intérieure

Propose à ceux qui entendent

Et illumine à ceux qui voient


Elle ne sera pas télévisée

Cette révolution spirituelle

Qui déchirera les points

À relier entre nos coeurs

Pour nous recoudre

À notre véritable devoir


Nous retournons vers la perfection

En un tumulte au chaos strident

Car les créatures reviennent toutes

À l’or pur de la lumière Créatrice

Comme au jour de leur engendrement

Qu’elles en soient conscientes

Ou non…

N’y changera rien!

Filles en Fleurs

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
À insuffler aux vertiges
Que je m’inflige
Pour que l’on m’aime
Un peu quand même
Pas la peine
D’en remettre sur le feu
De mes lamentations

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
Aux dimanches sans cloches
Des hôtels d’infortune
À la déprime funeste
D’une semaine morte
Pas la peine
D’en écrire l’épitaphe
Sur la pierre de ma porte

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
À nos caresses d’automates
Gercées sur tes lèvres
Tel le placebo inculte
De notre lutte en larmes
Pas la peine
De s’embrasser au revoir
Mégot écrasé sur le trottoir

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
Dans la mêlée qui hurle
Sur des rêves en pleurs
Aux réservoirs qui brûlent
Les dernières filles en fleur.

Après les Sirènes

C’était encore l’été
Du moins ce qu’il en restait
Lorsque les sirènes

Se sont tues


Après la pandémie patentée
Et les attentats subventionnés
Par les aboutissants
De ceux tenant nos laisses
Un silence génocidaire
Planait dans l’air vicié

Venant en aide
Aux plus ammochés
Des quelques rescapés


À ceux qui préféraient
Ne rien voir venir
En regardant leurs programmes


Je portais une gamine
En fonçant dans le sous-bois
Nous avons marché
En petits groupes
Vers le Nord
Loin des routes
À travers champs

Les nouvelles arrivaient
Nous informant que la Ville
Avait subi les foudres
Tellement annoncées
Que des armées
De types en noir
Avaient aspergé les foules
Et que le feu
Avait tout consumé

Certains trainaient
Des bouillies de chair

Les restes de leurs enfants
Comme si le grand air
Aurait pu les ranimer
Ces victimes de première ligne
Des hélicoptères rasaient
La cime des arbres
Nous incitant à nous cacher
À intervalles irréguliers

L’odeur des aérosols humanicides
Nous a d’abord secoué de cris
Plusieurs se sont mis
À saigner du nez
Nous avons déchiré des trucs
Pour nous couvrir le visage

Pourquoi ces gens
Portaient-ils sur leurs dos
Des sacs bourrés de trucs
Des gadgets ignobles
Leurs portables tracés

Toute cette pacotille

Devenue obsolète
Vu nos circonstances?

Fut la dernière question
Qui me traversa l’esprit.

J’irai Crever dans un Champ

Nous crèverons les filtres

Défoncerons les cohues

Écraserons nos vices

Dans la liberté qui elle

Se creuse par le dedans

Quand la lumière s’insinue


Nous avalerons du bitume

Chiant de l »asphalte

Par tous les trous

Qui seuls nous restent

Dans l’ordonnance

Des micro-pucelles injectées

Aux résistants las


Nous marcherons à travers

La nuit

De notre chaos inspiré

Par le besoin de se trouver

Une veine

Pour shooter notre fin

Dans la face de Dieu.

Éveil Spirituel 101

Quand je ferme les yeux

La nuit avant de sombrer

Montréal siffle autour de moi

Je revois les projos

Au plafond de toutes les stations

De métro j’entends

L’explosion avant le déraillement

Je sens les déplacements d’air

Tous les passagers hurlent

On entend des messages

Dans les haut-parleurs

Nous dirigeant vers les autobus

Qui vont nous conduire

Sous les seringues

Près de la porte du camp


Quand je vais faire le marché

Je me demande dans quelle denrée

Les produits chimiques ont été

Injectés pour réduire ma capacité

À combattre le génocide annoncé

Et en sortant je fais bye-bye

Aux avions qui déversent

Des produits pour détruire

Mon système immunitaire

J’ai de la difficulté à accepter

Que même cela ne m’appartient plus

Dans ma chambre d’hopital

Ou de jolies infirmières

Me font ma piqûre du matin


Quand je marche dans la rue

Je souris à des robots musclés

Des types qui se croient dans une armée

Jugulée aux sédatifs puissants

Si ce n’est les électrochocs fréquents

Qui se trémoussent en zyeutant

Les mirroirs qui me grandissent

Pour éviter que je lise leur vide

D’un coup d »oeil nonchalant

Aux branlettes express

Devant l’Internet pornocratique

Qui elle préfère les humains

Qui ont encore des cheveux

Mais micro-ondes oblige

On ne peut pas tous encore

Réfléchir de la lumière


Quand je remplis mon formulaire

Et que je chie un peu d’impôt

Je signe d’un merci

Au fantôme gouvernant

Qui reçoit ses ordres

D’une boite d’alphabites

En soupirant que le temps

Est venu de se désenfranchiser

Comme un tibia qui casse

Sous un coup de batte.


Allégorie de la Caverne de Platon:

Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ne nous ressemblent-ils pas ? Ils n’ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu’à eux. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.

Que l’un d’entre eux soit libéré de force de ses chaînes et soit accompagné vers la sortie, il sera d’abord cruellement ébloui par une lumière qu’il n’a pas l’habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S’il persiste, il s’accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n’est qu’en se faisant violence qu’il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?

Son de Cloche

Si je te dis
Que là-bas
Là ou le vent déchire
Par un faux pas
Qui fauche le rêveur
Que là-bas
Soudain est arrivé
Ici
Comme la bouteille
Qui arrive de la mer

Si je te dis
Que le bonheur
Est une denrée
À laquelle
Jamais tu ne goûteras
Avant de franchir
Les cerceaux enflammés
Avant l’ensorcèlement
De tout ce qui respire

Si je te dis
Tous les mots
Les mots que tu aimes
Pour mieux te décimer
En une vague de fond
Silencieuse
Et meurtrière
Avec ta langue
Sous mes pas

Si je te dis
Repens-toi reprends
La danse
Dans le jardin
Et hurle ton tout
Meugle ton saoul
Aux sornettes des cobras
Brûle la barricade
Qui te sépare de toi

Combien de doigts
Est-ce que tu vois?

Soufffrir c’est bien beau
Mais souffrez donc en silence
Les pathocrates ont à faire
Des guerres à formenter
De vos enfants à trucider
Si ce n’est pour les sacrifier
Sur l’autel de la dévolution
Légale permise bien patentée

Vous avez beau souffrir
Mais souffrez sans ciller
Cela dérange toute cette perte
Dans les revenus corporatifs
Ne regardez pas le ciel
Tiens prenez vos sédatifs
Personne ne verra plus de miel
Car les abeilles sont dépassées

Vous croyez que vous souffrez
Mais la gouvernance
À quelques petits secrets
Qui sont étalés à la une
Pour vous empêcher
De les aditionner
Combien de cloches entendez-vous

Quand on vous dit que le glas a sonné?


Dragon

La vie si tu veux
Mon avis:
C’est un film de Fellini
Sur le point de se transformer
En John Carpenter
Ou Stephen King
Tout le monde
Sent cela à un niveau
Ou à un autre
La fiction n’est plus
Et le future non plus
Certains pourtant
Consomment toujours
S’embrassent sur un banc
Nos routines
Deviennent explosives
Les exceptions
Se font rares
Un stress de fond
Montre sa lame
Pourtant les programmes
Tournent la tête
Les pythons se pavannent
Dans les habits du rêve
Pendant que des
Humains de synthèse
Harcèlent à fond
Les rêveurs éveillés
En un mélange
De contrôle du cerveau
Et de pandémie
Commanditée
Nettoyez vos tentes
Car nous allons bientôt
Soit faire du camping
Ou du camp
De concentration
Mais continuez
Continuez à vous occuper
De la pluie
Et de l’espoir
Qu’un jour
Il fera beau temps
Mieux vaut céder
Dans l’endormissement
Que de se battre
Contre le Vent
Qui souffle
Tel un dragon méchant.

Génocide Silencieux

La transition siffle

Et les oreilles cillent

Car la fréquence change

Et la peur s’installe

Alors qu’un tsunami

Souffle sous la porte

Le vent vient du sud

Nous sommes maintenant

Presque moins que rien


Le réchauffement causé

Par le ciel truqué de polymère

Anéanti les récoltes

Abreuvées aux anti-dépresseurs

Nourries aux métaux légers

Notre corps se crispe

Dans un reflux magnétique

Mieux vaut ne plus

Regarder au loin

Le rayon est dans notre

Maison


Nos images sont entassées

Dans des recoins

D’un gigantesque écran

Que le tumulte attise

Pour mieux les décimer

Avec un minimum

D’investissement énergétique

La faim viendra

Créer la prochaine crise

Que les tuyaux de rechange

Fourniront en poisons forts


Le gouffre gigotte

Sous nos pieds

Ne reste plus

Qu’à se laisser glisser

Dans la bouche du serpent

À sornettes clinquantes

Dans la cage aux danseuses

Reconverties

En psychiatres vendues

Aux plus offrant

Pour la danse nue

Du sans destin.

Derniers Humains

Au bord du col

De l’ultime entonnoir

Nous embrasons la vaste famille

Des robots de synthèse

Et des transmigratoires malins

En attendant les trains

Qui vont nous aiguilloner

Vers les camps de redressement

En fin d’illusion enfin

Le tapis nous est tiré

Sous la chair et les os

Dans la poussière des hélicos

Et la lumière blafarde


Des tours pornocratiques

Animent nos puces sous-cutanées

Pour nous ordonner

De nous étendre dans le ravin

En présentant la nuque

Aux armes automatiques

Pour aller en paix

Percevoir les oignons pousser

Dans le carré des racines

Laissant derrière

Les dernières qualités

Qui font de nous

Des à peu près humains.

Ne te répètes pas

Toujours nouveau le ciel

Éclaboussé d’encre

Jamais une seconde

Ne sera la même

Dans un décompte

Qui finit par commencer

À se trouver une voie

Encore moins la troisième

À gauche tourne

Vers ce repli cru

Dans ton sourire

Si lumineux qu’il chante

Ris mais ris de moi


Quand les nouvelles

Égratignent la peau

Que l’on nous injecte

D’une peur patentée

De toute part que

Le monde se désagrège

Quand l’illusion suinte

La terre éclate

Ses molécules pètent

Les ponts brûlent

Des victimes hurlent

Tant mieux pour le chaos

Le désordre nous sied

À ravir les dormeurs

Et réveiller les morts

Qui marchent parmi nous

Dans leurs peaux synthétiques.