Je Respire Encore

Pourvu que cela dure

Dans ce rêve émerveillé

Je respire et j’expirerai

C’est confirmé par les Experts

Comme une pomme pourrie

Ayant roullé sous un lit

Dans la lente décomposition

De sa chaire putréfiée


Mais c’est Vendredi

Et les Experts le confirment

Je respire encore

Chaque seconde est un miracle

Qui m’entraine vers

Un nouveau round

De la guerre des nerfs

En combat extrême

Contre mes derniers neurones

Dans la rue je marche

En provoquant les voitures

Torréant avec la vis

Qui me serre à mon casque

Pour oublier que je suis sale

Que je suis seul

Et que je pue.

Le Bruit des Bottes

Je lis entre les lignes

En attendant le débarquement

Je regarde les micros

Au plafond des stations de métro

Je vois de faux sans-abris

Déclencher les feux de signalisation

Je me laisse suivre à la trace

Par la puce sur ma carte

Je m’éloigne du Centre

En attendant l’implosion

Une oreille contre le carrelage

J’écoutte la détonation

Le claquement des bottes

Avant-coureur du débarquement

Avec un sourire jaune

Au nord de mon corps

Qui se regénère

Alors que pourtant

J’affiche mon demi-siècle

De quête de Vérité

De celle qui ne se dit pas toute

Quand on nous inflige les vaccins

Destinés à stériliser nos fils

Je regarde les avions

Nous asperger de métaux légers

Et je hurle dans mon portable

Que l’on vienne me décimer


Pendant ce temps-là

Les robots informatiques

Du Ministère de la Défonce

Analysent mon cas

Des envoyés musclés

Passent leurs temps

Sous ma fenêtre

Partout ou je vais

Ils sont déjà rendus

Et je ne m’en fais plus

Pour les puces RFID

Qu’ils glissent dans mes vêtements

J’attends que Radio_Kanatata

Me berce de nouvelles illusions

Que les marionettes au pouvoir

Cette mascarade pour les branchés médias

Reçcoivent l’ordre de leur boss

L’O.N.U. sans chair et sans os

De nous exterminer en masse et en saison

Car la chasse à l’humanité est ouverte

La Guerre Totale contre tout ce qui réfléchit

Ha bon, c’est ça la Vie!!!

Déchirure de Matrice

La matrice est complète

Elle est dense

À multiples niveaux

Elle me fait des clin d’oeil

Dans le visage hagard d’un passant

Pendant que des robots

Aux couleurs humaines

S’en donnent à coeur joie

Comme si cela se pouvait

Un être synthétique avec un coeur

Dans une voiture chromée

Manipulé par micro-ondes

Et signaux de basse fréquence

Pour nous farcir le cerveau

Des lourdes conséquences

De notre manque de discernement.

En Vérité

Chers Randonneurs Virtuels,
Ici nous sommes tous des Initiés dans  la religion qu’est la Vie. Réunir l’esprit à la matière durant notre incarnation quotidienne, faire acte d’aller envers et contre tout. Nous sommes des chercheurs de Vérité. Nous savons aussi que la Vérité est Infinie, comme la source de sa création. Elle est en chacun d’entre nous cette Vérité, elle se dévêt comme un oignon, une peau à la fois, toujours unique en son coeur. Lire la suite de « En Vérité »

4h05 Samedi

Une flamme m »allume

La pression traverse

Ma couronne alerte


Et je sens la terre

Vibrer sous ma couche

Par la fenêtre Vénus

Eemballe mon désir


Mon coeur remercie la Source

En une éclosion lyrique

Incapable de resaisir

Son état d’âme ardent


Sur l’écran crânien

Défilent des visages

Aux regards séduisants

Des celles qui me traversent


Tout mon corps demande

D’emprunter la route menant

À l’être ultime

De mon besoin

Pour ce complément.

Journal de Traverse

S’il existait une justice en ce monde
Ce serait ton lit que je désirerais
Partager pour la dernière nuit
Dans les bras cassés de la terre
Nos deux corps soudés
Jusqu’à en exploser de jouir

L’époque éclipsera tout
Dans un sourire soufflé
Entre les explosions pétrochimiques
Et les maladies bioniques
Je ne sais plus choisir
Ce qui serait la pire solution
Pour tous les concernés

Puisqu’il nous reste une heure à tuer
Avant de finir par y passer
Prête-moi ton corps à scinder
Malgré l’abysse de nos différends
Pends ta chance à mon cou
Je ferai celui qui meurt
De te tenir longtemps la main

Comme sur un mot laissé
Par inadvertance sur la table
Une note sans arrogance
D’un amant au sourire tordu
Mais à la mesure du fulgurant
Colle ta peau à la mienne

Je t’embaumerai le cœur
En hurlant telle une chienne
Happé par un taxi
Au plus clair de ma nuit
Nos caresses seront lyriques
Comme des bêtes à la limite
De leur quota transmissible

Traine-moi vers ton bercail
Donne-moi un sac d’oxygène
Il faut que je te respire
Je n’ai plus mon ruisseau
De sales larmes à te verser
Laisse-moi plutôt te traverser.

Repens, Reprends-toi

Quand ils ont clamé :
Repens, repens-toi,
Je me demande ce qu’on comprenait,

Quand ils ont crié :
Repens, repens-toi,
Je me demande ce qu’on entendait,

Quand ils ont hurlé :
Repens, mais reprends-toi,
Je me demande ce qu’on espérait.

Quand ils ont balbutié :
Pardonne, pardonne-toi,
Pardon d’avoir cru,
Pardon d’avoir douté,
Je me demande ce qu’on saisissait.

Quand ils ont susurré :
Remets, remets-toi,
Remets ton collier,
Remets ta vie en laisse,
Je me demande ce qu’on percevait.

Quand ils ont chuchoté :
Permets, permets-toi,
Permets-toi le noir,
Permets-toi le blanc,
Je me demande à quoi l’on pensait.

Quand ils ont braillé :
Excuse, excuse-toi,
Excuse-toi pour tes fautes,
Excuse aussi celles des autres,
Je me demande ce qu’on écoutait.

Quand ils ont chanté :
Refais, refais-toi,
Refais-toi un jour,
Refais-toi une nuit,
Je me demande ce qu’on imaginait.

Quand ils ont bramé :
Repens, repens-toi,
Je me demande ce qu’on retardait.


Quand ils ont beuglé :
Repens, repens-toi,
Je me demande ce qu’on prévoyait.

Quand ils ont rugi :
Repens, mais reprends-toi,
Je me demande ce qu’on attendait.

En Attendant le Soleil

4h04 d’un nouveau jour
Mon corps en plein éveil
Écoute la lumière fine
De la course de l’Univers
Crépiter dans ses neurones

Les muscles me jettent
Hors de moi vers la vie
Que je guette tel un faucon
Pour ne pas en perdre une miette

Par l’urgence imminente
De l’explosion d’un désir
Un déclic me hurle
De ne pas attendre

Au loin dans mon cœur
Je cherche la flamme
Qui brûle toujours
Et ne saurait s’éteindre

Elle seule sait
Que je sais savoir
Que je ne connais
Hélas pas l’amour.

En Avant Toute

Armés de nos décoctions d’inconscience

Nous marchons droit vers le ravin

Sous une pluis de météorites futurs

Qui annoncent à l’avenir

Que si avenir il y a

Ce sera de nature contondante

GI Joe pendant ce temps

Pratique son tir

Dans la Nouvelle-Orléans

Qu’ils ont aidé en plastiquant les digues

Pour se créer un terrain de jeu

Les grands meurtriers dînent

Avec notre premier ministre

Et ils se tappent la cuisse

Avec des liasses de billets verts

Qui soudain manquent à l’appel

Les troupes de remplacement

Annoncent soudain que l’Univers

Tout d’un coup est rempli de vie

Alors que le jour avant son inauguration

Nous étions le nombvril de la Création

Certains dorment sur leurs deux oreilles

Au lieu d’en garder une au sol

Pour entendre les bottes

Qui approchent

Vers notre chair

Désormais avariée et à canon


La bobine du film tourne

Et les hommes dansent

La dernière valse du condamné

À payer le prix de son ignorance

Sur un nerf saccadé.

Renoncer pour mieux vaincre

handsmr

Dans un dédale de renoncements

Je suis vainqueur

Sur toute la ligne

De la petite fortune

Aux aspirations sur un pic

Je fonce à contre-temps

Bâtir le temple du contre-courant

Grave majeur et sérieux

Qui endoctrine mes frères

Et les laisse pour morts

Le long des trottoirs rouillés

Par le sang qui coulera

De leurs coeurs défenestrés

Par la peur de l’inconnu

Au jour du grand putsch!

Dans la Tour de mon Poème

Les demoiselles en détresse

Sont chargées dans les trains

Qui les mèneront à la Tour


Et cette détresse sera devenu de l’Amour


Comme un vers

Sur un hameçon

Notre avenir goutte les relents de mensonges

Et les bébés jamais nés


Nos déchirures s’étendent à tous ceux

Qui se sont apitoyés

Naivement

Sur nos sorts


Fais ce que tu as a faire

Et reviens quand cela

Sera enfin derrière nous


Le combat commence

Nous verrons bientôt la fumée

De cette guerre à l’intérieur

De l’humanité déconnectée

Qui est à se consumer


Comme notre amour

Relégué aux oubliettes

Et le petit Christ

Sur son semblant de croix

Au bout du chemin

Qui mèene à la fiche AC

Du plan majeur

Juste avant l »ultime détour

Qui tranche le ravin

Cinq minutes après le dernier

Coup au bar du café.

On ne refait pas sa vie on continue seulement

Ce poids sur mes épaules
A pris une tournure nouvelle
Un tournant décisif
S’est intégré au chaos
Du manque de direction
Et l’Appel a sonné
Dans le sommet de la chair
À l’apex des eaux
Que les cellules collent
Aux flux cervicaux

Sur le bord de la fin
Des grosses conneries
Des qui ne pardonnent guère
Sur le parapet
Je regarde le tumulte
Du fleuve tout en bas

Prêt à toréer.

Tapis Volants à Vendre

Vente de tapis volants

Et connaissance du ravin

Sur les tôles luisantes

Des accrocs à la tension

Et du manque sérieux d’attention

Aux revers objectifs

Du tournoi de résilience


Je mange du pain noir

Pour ceux qui souffrent

Au bord de la porte

Légèrement entrebâillée

Où les moins bienvenus

Tentent de faire catapulter

Notre plateau écorché

De la balance univoque

Des choses collés à l’ici-bas

Comme au fond du baril.

Au Bout de la Physique

Quand rien dans la physique

Ne va plus

Mets ta tuque à l’envers

Vente fort sous les rafales

Nos sens devenus esthétiques

Sont un monde intéractif

Une sonde sans réponse


Quand au détecteur de mensonge

La vérité et la réalité

Avouent qu’ils n’y croient plus

La singularité s’étend

Et les sphères tranchent

Entre les tours du déni

Et la suffocation dès l’aube


Notre perception en scène

Le miroir l’image l’écran

Perdent le contrôle unilatéral

Et mon analyse se met en spectacle

Défendue aux soubresauts

Que la mémoire dégomme

Comme un oiseau épris de statues

Venu chier sur mon chapeau

Alors que je regarde le ciel

Dans l’immobilité ténue

De ma peur à bras le corps.

Éxercice de Puissance

À l’état pur

En fonction du contraire

Je m’efface de la souveraineté

Dans la singularité au sommet

Vers le monde interactif

Ma complicité est ready-made

Par sectes superposées

Et par sexe suranné

Je m’illustre parfaitement

Tordu vers les extrêmes

Dans la déchirure du voile

Vers un fond d’abîme

Et quelque perspective

Le vide est encore viable

Sinon à quoi bon?

Chercher le réel dans tout cela

Chacun y va de sa performance

Quand ma techno tique

Et que les petites frappes

Cherchent à me consoler

De ce je n’ai rien à dire

Qui rend la réalité si intégrale

Si douce si gentille

Dans l’arrière-boutique

Comme une guerre en Irak

Nourri de réseaux

Que l’information déforme

Au plus offrant

Des prétendants soumis

À la loi du pire

Comme dans le film

Qui explose sa métaphore

Aux visage de la populace

Tétanisée sur le strapontin

Méticuleusement programmé

Pour faire le mal

Tant que Dieu sera là

Agenouillé devant

La plus pure humiliation

Mise en oeuvre

Par la kabbale du moment

Opportun.

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À Pas Feutrés

Tel un loup à profusion

Dans la bergerie de signes

Lorsque l’enjeu capital

Risque son problème symbolique

Sur la place publique

Dans la circulation accélérée

Du don unilatéral

Mon paradoxe oblige

J’ai le sang de plomb

Et les fers aux chevilles

Dans l’amertume d’une jouissance

Prêt à me noyer

Dans la sphère d’informations

Telle la plus facile des solutions

Au marasme du domaine

Des événements denses

J’invente la réalité

Car le monde n’est plus réel

Aléatoire et indéterminé

Il n’est pas du domaine

Du possible

Nous sommes partout

Au bord du ravin

Avec ni sens ni raison

Pour seule intelligence

À pas feutrés.

<±g>


Figurine Fêlée

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La figurine entartrée

Délaisse ma boite de déceptions

Pour une meilleure affaire

De l’autre bord

De l’Atlantique sans sel

Quand les meilleurs intentions

Ploient dans le revers de chute

Et que les gagnants visent

Dans un pot

Le seul qui reste

Dans lequel pisser sa nuit

Afin de le protéger

Contre de petits énergumènes

Aux grands yeux vides

Et à la peau bleue

Que certains voient grise

Venu lui en faire voir

De toutes leurs couleurs

Avant la transition céleste

Qui fera office de moisson

Pour les seuls âmes

Prêts à passer le cap

Du renouveau sans fin

Au bout d’une civilisation.

<±g>