Si j’avais un char… d’assaut

Les monstres sortent

Présentement des cryptes

Et si j’avais un char

Un char d’assaut cela dit

J’irais faire du ménage

Jusqu’à Washingtonne

Tu entendrais ma voix

Qui tonne tonne et résonne

Résonnera jusqu’à plus peur

Après le sang et la sueur

Toutes les ressources

Sur un coup de dé

Et autant de frimousses

Après le tsunami

Qui ne se fera

Pas que des amis

Mes acolytes s’échapperont des sites

Des tunnels des miroirs

Des mouroirs et des hopitaux

Dans les ambulances à reculons

Nous terminerons notre dernier trip

En te mangeant les tripes

D’abord le visage et les pieds

Ensuite les mains que nous garderons

Pour demain petit déjeuner

Sur l’herbe grasse ma foi

Toutes les ressources

Sur un coup de dé

Et autant de frimousses

Après le tsunami

Qui ne se fera

Pas que des amis

Les monstres sortent

Présentement des cryptes

Et si j’avais un char

Un char d’assaut cela dit

J’irais faire du ménage

Jusqu’à Washingtonne

Donald et moi nous serions les rois

Des zigouilleurs

De pédotraffiquants

Et autres fatiguants qui épuisent

Toutes les ressources

Sur un coup de dé

Et autant de frimousses

Après le tsunami

Qui ne se fera

Pas que des amis

 

Sous les bombes

Pour toi je chanterai sous les bombes
Nourrissant les alentours qui tombent

Sous la tourmente d’un sacrifice
Déluge d’intention créatrice

À genoux au carrefour d’un bordel
Notre âme en fusion éternelle

Camping forcé en Ford Focus
Bordel de merde que ça joue juste

Tes lèvres la nuit me fendent l’écorce
Chaque lendemain vaut un pesant de force

La seule Union ou y a pas de grève
Tatoue ton X on saigne une trêve

En haut de son clin d’œil – le ciel
Nous parlera en signes précurseurs

Le premier homme à devenir mère
Droit vers le mur pédale au fond

Pourvu pourvu
Que le monde soit rond

Ton corps me tamtam la douleur
Fleuve de sirènes et avertisseurs

Autocollant du Canadien
Coucher de soleil main dans la main

Formule stupeur et lunettes noires
Chute de calcul œil au beurre noir

Au nord d’Éden loin de la mer
Je sarcle les mines d’un long désert

Plus nue qu’un papillon de nuit
Tu me signale des perfusions

Merde à la loi guerre aux vauriens
Serpent à sornettes fait youyou

Dans ma dégaine de petit voyou
Sifflant le fruit d’entre les dents

Chaque jour se mord plus fort
Pour s’assurer qu’il a pas tort

Force de lenteur aux villes qui brûlent
Arrive accouche qu’on décapsule

Dans la stupeur sans médicament
Je vois plus que toi au firmament

Pour toi je chanterai sous les bombes
Nourrissant les alentours qui tombent

Sous la tourmente d’un sacrifice
Déluge d’intention créatrice

À genoux au carrefour d’un bordel
Notre âme en fusion éternelle

DanleMiel : texte, voix
Para Ad : Musique, vidéo – youtu.be/sQJZDUkfaiI

Jacques Cartier

J’ai traversé le pont
À genoux dans vitre cassé
Jacques-Cartier j’ai chialé
Ket’chose qui tourne pas rond

M’en va te rire ma chanson
2 fois 4 vers bien collés
Sur des rimes embrassées
Faits-divers dans le savon

Buvant du scotch au goulot
Fond d’une salle enfûmée
Table de pool renversée
Ou vais-je trouver du repos
Dans cette vie de pas bons

Qui ça quoi?
Jacques-Cartier que je hurle
À tue-tête en silence
Osti de fille tête de mule
Est plus wise que je pense

Je sais bin que dans le fond
Mes affaires sont classées
Que les guns sont par pour moé
Je reviens de la ville

Avec mon coeur cassé
Tu as visé dans le mille
Toutes mes scratch vont saigner
Garde-fous s’en sacrent
Même pas l’air menacés

Long silence sur l’asphalte
Long silence sur l’asphalte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Farcebook à Gaargle

En corps et en cadres
De plywood made in Hollywood
Et du pain et des jeux
De Farcebook à Gaargle
Les pressetituées des Merdias
De Mars nous télédéchargent
Leur massage identitaire
En ronds de fumée
Au mois de morse
De l’An Un sur Tarte
(la planète terre est-elle plate?
Ou je m’emmêle dans la pelotte?)
De laine mon chandail favori
Lui qu’est tatoué tel un Maori
Alors que les ambulances
Reculent dans le savon d’abattoir
Des danseuses toutes nutes
Fûment nos pipes à Hachette
Et Gramillard me saigne un tchèque
Tes pitons mon morpion favori
J’ai pas encore commencé
À me retarder sur ton cas
Tu crééra pas ça de’t’à l’heure
Regarde donc sur ton téléphone
Si je serais pas déja dans ta carte
De crédit volé en BéAimeDoubleV
Avec deux trois gars qui chantent
Des osti de platitudes pour les clientes
Du Club des morons en vacances
Permanentes pour cause
D’une infirmité du cerveau
Génétique familliale et à la mode
De chez-nous prends surtout
‘Toutes’ tes médicaments mon tannant!
Dans le Miel (ou DanleMiel pas un film des Charlots)
Pour les durs de comprenure
Et les chanteuses de Crap à gogo
Et autres diseuses de mal aventure
Nommées Brune le sociopathe
Malade et fort dangereux
Ainsi que le sceau dans philo-aime mais de loin
Mon Python de sarpent à sornettes
Exploiteur de vieilles dames
Sur le bord de la traite fermée
Mères esseulées et anciennes blondes
Aux tifs noir comme le soir
Ou aurais-je mieux fait d’écrire SWATT
Des always open closed
Comme ma porte dans la face
Des ti-crass à crassquettes
À l’envers tant que possible
Jusqu’à ce que la Tarte ne s’ouvre
Et nous déploie tous ses diamants
Et secrets au grand air du jour
Qui ne se lèvera pas pendant trois
Loooongues nuits vérifie ton stock
De Krafty Dinner Chef Boyardee
Passsque la Lune te jour des tours
De chapot et de poney dans le ciboulot
Ma blette en plastic fondu
Comme le fromage Suisse
En croque mitaine sous ton lit
Marci
On se rappelle Lindi Yo
Le Gros
Le king d’en haut
Ta sacrétaire as-tu toute noté?

leMiel_Dan
Frontalepoésie

Devrais-je pèter ou contrepèter

« Si je ne suis pas pour moi,
Qui le sera, et quand » – הלל הזקן
Hillel Hazakem

Ces temps que j’ai tant attendu
Soufflent enfin leur venin sous ma porte
Tout à l’heure il va venter fort fort

Et beaucoup de poux vont se faire emporter
Par la tourmente qui gronde
Les éclairs qui vrillent le ciel

En plâtre lézardé de miel auto-adhésif
Les autres petites abeilles
De la ruche que je squatte

Mènent une bisbille de l’enfer sans climatiseur
Je vois bien que tout aurait du péter
Avant-hier mais je n’étais pas prêt

Pas tout à fait prêt or là
Ça y est, j’ai rechargé le calibre de beats
Acrocheurs et mon catalog instrumental

Buzz de visiteurs curieux
De savoir pourquoi toute cette activité?
Ils tournent autour du poteau de l’écran

Alors que leur laisse rapetisse et
Qu’ils commencent à trouver cela étouffant
Je voudrais pourtant les réconforter

Mais il n’y en pas un pour sauver l’autre
Je vaque donc à mes petites occupations
Saines et constructives

Comme on reconstruirait les Tours
Sur Manhattan en mémoire
De notre ignorance crasse…

DanleMiel, pas Charlie, ni même Charlot!

Masse de signes obliques

À l’entonoir l’information s’égoute
Tels des étincelles qui cascaderaient
Depuis l’essence de leur non-réalité
Au travers le jeu objectif de fractales
Au bout duquel j’émerge en corps
Serai-je lontemps seul au monde
Dans le hall aux miroirs hilarants?

Est-ce que nous nous perdons sans cesse pour jouir de l’impression de nous retrouver? Est-ce que tels que les clichés le suggèrent nous subissons notre condamnation à vivre telle une fuite perpétuelle vers l’avant sans queue ni tête? Ou est-ce que la temporalité de la création de ma vie, en raison de ma mort imminente, comme par une force magnétique inexorable, après maintes interruptions, m’oblige à  toujours refaire le point puis reprendre ma route là où je m’étais égaré? Soit, dès mon origine, tel le serpent qui se mord la queue…

Comme de faire semblant de respirer
Après une courbe mal éclairée
Une carlingue décapitée du coup
Beaucoup de questions sans réponse
Après l’escalier gradué de clarté
Et des questions sur la raison du zoom
De retour dans cette séquence et pourquoi?

Pourquoi d’autre aurais-je bourlingué ainsi – beaucoup même, trop peut-être, aux dires de certains? Pourquoi – depuis le plus jeune âge – aurais-je senti le besoin d’assouvir aussi rapidement cette inextinguible soif de voyage, de dépaysement tel un junky incapable de se garder une dose pour le lendemain; plutôt que de rythmer mes déplacements en un projet raisonné et planifié pour meubler une vie conséquente et bien remplie, si ce n’est qu’il y avait dès le départ un plan précis?

Combien de fois depuis une décennie me suis-je mis en route pour quitter le bled paumé de ma banlieue natale? Moi qui, lorsque plus jeune, je vivais soit en France ou en Irlande, n’aurais jamais cru un jour revenir ici, bien encore moins m’y trouver scotché comme incapable d’y larguer les amarres, suis-je victime d’une conspiration menée de main de maître pour m’empêcher de réaliser mes rêves de finir mes jours sur une plage sous les palmiers? J’ai beau scander mon passé et rien, alors là rien du tout ne me connecte à cet endroit, sa médiocrité, ses habitants qui depuis la plus tendre enfance j’ai toujours méprisé. Preuve en étant qu’à dix-huit ans j’avais mis les voiles pour la grande ville, de l’autre côté du pont, Montréal mon réel, puis deux ans plus tard j’avais carrément quitté ce continent pour installer mes pénates en France avec la plus ferme intention de ne jamais me retourner sur cette Amérique du Nord, que je percevais comme la grande noirceur.

Un rectangle noir penché en suspension
Dans un noir plus profond plus creux
Le noir d’un trou de noirceur dans le noir

Puisqu’il n’y a pas de coïncidences, pas de hasard et que la réalité est un ensemble mathématique de forces, d’informations qui créent la matière et ses conséquences: suis-je ici maintenant, vivant sur une rue portant mon prénom à cause d’un trajet, d’une leçon préétablie et ponctuée d’interruptions, de déviations propices à élargir la portée de ma quête mais sans toutefois m’offrir la possibilité de me perdre tout à fait? Aidez-moi quelqu’un, je vous en prie!

Masse de signes oblige, toujours sur la route par définition, j’ai beau emprunter tous les procédés logiques dont mon cerveau dispose, j’ai l’impression d’être disparu et je me sens tombé dans un trou de vers duquel je ne trouve plus la sortie. À la rencontre de la parole, mon corps ne fait que se substituer à l’absence sur sa propre scène. Mon corps a peur d’être un personnage sacrificiel, à l’encontre de son espace-temps, occupant tantôt la forme du bouffon loufoque, tantôt du mystique en proie à des révélations occupant le lieu supratemporel de son origine. Ce que je m’explique, dans ma recherche personnelle comme si j”étais revenu jouir du point de vue d’avant ma naissance. Mais pourquoi donc? Et à quoi bon revenir sur ce point de fuite?

Me revoici pourtant narrateur de la fiction de mes propres origines et du trajet d’un demi-siècle sur les planches d’une oeuvre sans balises claires, surgissant de nulle part et de partout à la fois, glissant sans cesse d’une extrémité à l’autre des pôles de mon interaction avec le monde. Métaphoriquement opposé à la phrase de Robert Charlebois: “Je suis un ‘bum’ de bonne famille”: intellectuel de famille de bums (loubards).

DanleMiel,
Longueuil 3 Mai 2014

Fleur de l’âge (ou 25 ans déja)

Ne jamais rien dire, extraits

PAR CHUTES

Lorsque passe l’excès
Dépassé à la limite
Trop plein de jamais assez
Tout, faire, tout goûter, tout
Dépenser, boire, manger
Baiser, tout fumer, sniffer,
Shooter, tout…
D’insuffisance en insatisfaction
Chronique, le cortège des sens
Défie la mémoire, l’endort…
Souvenirs mieux dessinés
Que des fossiles, ça tourne,
Ça recommence, ça spinne.
Encore et encore
Les tourbillons m’entraînent,
M’enlisent.
En spirales plus profondes.
Mouvement concentrique
Me suçant le sang…
Sensations vers le fond
De mon centre
Pour un autre milieu.
Une autre manière
De psychose secrète indécelable.
Pas tout à fait une autre
Dimension… Juste la fraction
D’espace régissant un univers plat.
Tout en épaisseurs, par couches.
Plus ça tourne, plus je glisse
Comme projectile sans issue.
À bout. Controuvé. Télescopé…
Jusqu’à l’émergence de l’autre coté.
Le perpétuel devenir en bloc.
Du temps fuit et il ne me reste
Que des trous de mémoire;
Mes archives.
Tout seul dans l’étroitesse
Du langage. Là où les mots existent.
Là où il ne s’agit pas que
D’un petit peu de vent.
Là où ça compte.
Cette nuit ne t’inquiètes pas,
Je me souviens…
Sans desserrer l’étau de la voix
Dans le texte, ses irradiantes liminaires…
Entre tendances du moment,
Le compte à rebours, en attendant
D’autres signaux; je me souviens
De toi… Du jeu
De glaces obscures
Paginant les moments troubles
De la biographie que je me fais.
Je me souviens de tes paroles
Exactement. Tes subterfuges,
Nos rires et les regards.
Mutés, obtus. Je me souviens
De rumeurs à notre sujet.
Je me souviens de moi…
Recollant déjà des morceaux
D’écorce de manuscrits
Afin qu’ils tiennent debout.
C’est comme ça qu’on s’est connus.
Tu m’as vu tomber souvent.
Me relever. Retomber trop souvent.
Me redresser trop fracturé
Pour fausser la courbature du réel
Sur le plan du récit ou même
Insister lourdement.
Cette nuit la bière,
Les barbituriques et le passé
Persécutant la mémoire
Me tordent le bras.
Encore une puis je m’étends
Par terre. Avant de faire
Trop de remous. Avant…

PERSONNE N’AIME ABSOLUMENT PAS

Personne n’aime absolument pas
Extatique  ça quand je parle trop
C’est ce que ça veut dire
Sans me laisser convaincre que
Personne n’en perçoit l’ombre
D’une différence de toute manière.
Assis devant le café refroidi
Depuis quand? Sans malice…
J’attends et c’est gratuit, alors
Si c’est pas pour une photo
Personne ne viendra m’emmerder.
Je m’emmerde moi-même
¨Ça ne se voit pas trop
Depuis le temps que
J’attends
C’est au moins la bombe
Un envahissement extra-terrestre
Rien de moins qu’un holocauste
Que je souhaite
Comme fin
À cette misère, ce délabrement…

À PERPÈTE J’ENVISAGE

Sur les barricades indispensables
D’une fuite d’imaginaire.
Devoir porter cette ordure dans
Mon sang. L’odeur
Des cauchemars redondants.
J’envisage mon ‘remake’ dans la glace.
Reflux de boue. Café, cigarette,
Trop de vin, toute la bière
Et jamais assez de sommeil.
J’envisage l’espoir d’une cure…
Zéro. Puis ça tourne…
Sans orbite exacte.
L’univers mal huilé
Grince dans son circuit râlant.
Fixé tel un moment photographique
D’avant le tumulte, l’avalanche.
Dehors, ce n’est jamais le moment,
Attends. Toujours arrête.
J’y vais…
Je repars pour ce qui ne saurait
Me séduire de l’autre côté
Des barbelés. Une balle siffle
Puis ricochet d’un tireur fou
Sur les toits.
Des ravages intérieurs,
J’envisage le pire.
Dehors c’est toujours au revoir.
Il faudra déplier les cartes,
Sortir le compas, la boussole
Pour une destination variable.
La trappe…
Oublier serait tellement plus
Vivable. Les costumes
Ont étudié le scénario.
La vie est
Une bien plus belle place
Lorsque l’on a quelque chose
À prendre.
Plus rare que le radium,
Je cherche mes pilules.
Renverse des tiroirs.
Ce courage me fait peur.
D’une peur de quoi?
De rien de descriptible.
À perpète, j’envisage de sortir…

Ne jamais rien dire.1989, Écrits des Forges

4ième de couverture

Daniel Guimond est né à Longueuil le 21 septembre 1959.
En tant qu’artiste multidisciplinaire il a travaillé avec un mélange de texte, vidéo, et performance depuis 1977. Depuis 2007, il fait de la musique pour l’internet. Voire Soundcloud sous: DanleMiel et Para Ad.

« La vie est une bien plus belle place
lorsqu’on a quelque chose à prendre.

Plus rare que le radium, je cherche
une pilule. Renverse des tiroirs.
La boisson est finie.
Ce courage me fait peur.
D’une peur de quoi ?
De rien de descriptible.
À perpète, j’envisage de sortir… »

56 pages
11,4 X 18,0 X 0,6 cm
Poids : 70 g

Sold Out!

Au jour X de l’an Z

Dans les bras de morphine synthétique
Démuni tel prisonnier sans menottes
Elle dorlote ma vieille peau épique
Que je parade en polichinelle sur des os

Je trinque intensément à l’assuétude
De la trente-sixième heure de manque
Et de ma brisure d’emprise qui claque
En plein cœur de la crise opiacée

Les deux mains que je me frotte
Plutôt que de charger à bloc
La carabine contradictoire
Prouvant que de vivre sans se shooter
C’est possible: évidemment!
Suffit de se souvenir comment
Tout coagule autour du trou
De rien sauf que pour…. si!

Ça alors mes muscles assénés
De vicieux tremblements
Qui font du grabuge auprès des intestins
Bâclant le tango à relais des tripes

Qui de haut en bas secouent le joug
Pour en finir des crampes malignes
En une sensation de bain bouillant
La bile jaillit en jet jaune pour un peu

Je me serais balancé du Old Dutch
Me serais-je souvenu que c’est un poison
Parfait pour le moins détenu à cru
Six intenses nuits sans sommeil

Sans sommeil sauf pour les
Cinq minutes recroquevillées sur le divan
Trois couchées de sanglots quatre à genoux
Si mal aux jambes que des coups
De couteau rendraient cela plus
Vivable malgré la pente abrupte droit devant

La vie en pauvre qui éternue
À m’en déboîter un œil sinon
Tout est cool dans l’existence mauve
Dans le tas de déconfitures à point

De rechute répétant la flûte enchantée
Matin midi soir parfois même si tard
Dans la nuit que toute une semaine
Se nomma souvent samedi allons allume un joint

Le Fentanyl cryptique traficoté s’injectables
Tout danse sur le mur des réalités ad infinitude
Quittant le corps au revoir boulimie moléculaire
En bolide électrique multiformatable
Et transdimensionnel parlant à des types
Dans des habits reluisants comme
Dans Star Trek puis pschent!!!
Retournés d’où ils seraient venus

Du futur en l’occurrence 2237 de la nouvelle ère
Quand une belle intraterrestre me glisse
La pochette de plastic sur la tête puis serre
Le cordon, or je cligne oui oui! des yeux las

Et qu’elle m’explique sans force détails
Que la couleur de ma douleur s’estompe
Tirant vers le gris souris du bas
Qui jamais lui ne se trompe

Souris dit-elle: chérie tu nous inquiète!

L’heure de la trêve annoncée sonne
Là-bas nous ‘chillons’ pépères
Collège Transparent de nuit et de jour
Exposés aux faits dont eux seuls disposent

Sur l’arrivée de l’onde et du grand
Pow wow à la suite des Chefs
Je me désintoxique pour mieux
Participer au précipice usagé

Du jour X au nom de la guerre
Contre tout ce qui pense en parallèle
À celle contre la drogue afin de justifier
Leurs salaires ainsi que la cupidité

De l’être la vérité au bout de son nez
Depuis le 12 septembre 2001 qui coule
En les forces du désordre programmé
Nuit et jour manufacturer des méchants

Moment de clarté on voit bien que
Tout est patenté pire que les élections
Car doublement nous payons notre pansement
Pour faire enfermer des personnes

Mentalement instables à qui un agent
De la Effe Be High lui shoote (FBI qui injecte)
Un sordide salaire pour crever la faim
Et des médicaments à neutrons pour rien

Un véhicule ainsi que les explosifs de nazes
Pour mieux leur passer les chaînes mais pas télé non
Au cou Hollywood style les figures à verrous
Sur papier sont les désirs de leurs plaidoyers

Quand on en rêve toujours on n’a pas déjà
Retourné l’enseigne qui dit: “Trop Tard!”
Jusqu’au silence nous roulerons
Les dés qui ne sont pas encore joués

Nous sommes à un point dans l’histoire
Où il est bien plus facile d’éliminer
Un million de personnes, que d’emprisonner
Un million de personnes au minimum

Pour nous, chez les gueux:
La peur s’installe en provenance de
Toute les directions, l’esprit humain
Se fragmente se divise plus facile à contrôler

Dans ce cas-ci, nous avons la PREUVE
Que tout est un « cirque médiatique »
La ‘Big Picture’: Brezinsky
Nous a annoncé la couleur:

On NOUS empoisonne par l’eau
La nourriture, les médecins portent
Des blouses noires, les enfants
Sont programmés pour devenir des serviteurs

On s’en assure à grands coups
De médicaments frauduleux, les remèdes
Contre le cancer sont exactement
Le contraire d’un remède, et la liste est trop longue

Et ça n’a pas l’air de se faire assez vite
À leur goût! Nos braves leaders pour la plupart
Savent toutefois que pour notre bille bleue
Le cosmos est sur le point de faire ‘maison nette”

Ils ont même aménagé leurs beaux bunkers
Ultra High Tech pour le “Jour d’après”
Et la poignée de survivants potentiels
Ces poches d’espoir qui refleuriront

“peut-être” ici et là après les bombes
Qu’ils ne se gêneront pas
Pour dépenser avant de nous souder la porte
Au nez: ciao la visite est terminée!…

(Voire la suite des détails dans le numéro
‘Architectural Indigeste no.666’ FREE
Du mois de morse de l’an Z dès à présent
Télédéchargeable partouze sur internet)

danleMiel,
Longueuil, 1 février 2014

Au bout du chemin le Nazistan

Au bout du chemin, pas loin
Au rodéo de surenchère
Fusillable à l’aube du manquement
Par des robots sur la patente
Au bout du chemin le Nazistan
En bas de la côte, dans le coin

Entre les Black label renversées
Dans des chiottes de baraquement, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
Dans une ambulance attaquée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
De l’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

33 éternités accotées en croix
Dans la gueule de l’enfer
À ramper de valise en cran d’arrêt
Jusqu’aux genoux dans Dieu
Craquant comme une porte blindée
Du pays jamais croisé a jeun
Crispé au gosses mûres de petit matin
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Au bout du chemin le Nazistan (bis)

Après déjeuner avec des monstres
Sans Denis Vanier pour nous faire
Exécuter nus devant l’aube
En tatouage de bavure

Éternel infirme au calvaire, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
En ambulance armée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
D’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Au bout du chemin le Nazistan (bis)

danleMiel, 2011

 

Affaire d’état

L’écume aux lèvres
Nous brinquebalons
D’informations en pure mensonges
Nous sommes assénés de toute part

Perceptions troubles
Et la vue qui vorace
Avale les sons liés aux images
Sollicitant notre déconfiture

Appelés à réagir
Poussés vers le ravin
Qui signe nos pétitions
Et manifeste à coeur ouvert

Nous exprimer ou clamser
Dans le cri ineffable
D’une douleur à la couleur neutre
Comme réussir à devenir vieux

Parade permanente de revers
Intemporels bien plus que vivants
Au pied du mur maintenant
Reste à choisir soit nous grimpons

Soit nous y mettons le marteau
Le pic à glace et la fin de la grâce
Des heures désormais décomptées
Sur le calendrier eunneuque

De l’unique trame possible
Qui surfera l’eschaton
Malgré les crises et la baston
Armés de la foi en ce moignon

À la place des bras
Dont je me souviens à peine
Et la nature et sa composition
Dans le reflux de poussées assassines

Montrées à la devanture
Des premières pages inhumaines
Comme les trophées d’une guéguerre
Qui restera toujours à faire

Affaire d’état et tas de brindilles
Nos ossements mêlés à la poussière
Feront pour eux un feu de joie
Dont nous avons toujours été la proie.

danleMiel, 27 janvier 2013

Extended Minds: The Mental Fields Within & Beyond Our Brains, by Rupert Sheldrake, Ph.D.

PERCEPTION DE LA RÉALITÉ

Toute la réalité
All of reality
Est à l’intérieur de toi
Is inside of you

Le monde l’Univers, toi, moi
Nous sommes à l’intérieur de toi
Il y a le Créateur et il y a toi
All of reality is inside of you
The world, the universe, you, me
We are inside of you

There is the Creator
And there is you!

Il y a le Créateur
Et il y a toi!

There is the Creator
And there is you!

DanleMiel – Musique: Para Ad 2011

 

L’amour avec un marteau (Best of)

Tu voudrais me casser la figure
Avec un marteau
Alors que je t’embrasse
Délicatement dans le cou car
La suture entre nous tiendra le coup

Je laisse des miettes à la trace
Vers la limite du pain quotidien

Avant la dernière station
À la croisée des chemins

Haïs-moi mais haïs-moi fort
Que rage chaque molécule de toi

Car tu devras me haïr beaucoup
Avant que de m’aimer un peu

Au pied de la Barrière du Don
Comme un tympan qui éclate

En franchissant la barre du son
Qui fera brûler en toi un feu de joie

En attendant qu’on libère les otages
D’ici à ce que tu quittes ta cage

La force de rejet du médicament
Te fera fuir dans tous les coins

Loin de moi tu iras respirer
L’air au pic du travail en aval

Mains à l’air devant l’évidence
Que l’on ne pourra pas s’aimer

Avant que de nous être rejetés
Contre les loups qui hurlent en nous

Haïs-moi mais haïs-moi à fond
Vas-y mon amour bouffe moi tout rond

Tire dans le tas de tout ce qui respire
Fusille-moi à l’aube de mes manquements

Que les toitures volent à tout va
Et que les clôtures sautent sur les rats

Cette fusion est une camisole de force
Mais en dedans tu verras c’est doux doux

Tu verras les étincelles grimper
Dans la plus sourde obscurité

Tu voudrais me casser la figure
Avec un marteau
Alors que je t’embrasse
Délicatement dans le cou car
La suture entre nous tiendra le coup

La douceur du duel

Une page d’histoire mouvante
défie le récit en manque d’épouvante.

La peau du tambour parlant
commence par s’arracher une dent,
une lettre de l’échelle à la fois.

Au plus subtil mystère du chaos.

Des pots cassés de la misère
ou l’histoire d’une traversée
de la fourbe inhumaine nuit.

L’on espère oublier ce qui reste à voir
en échange de comment
nous allons maintenant récréer
sur une base absolument inversée
notre histoire une boucle de peau et d’os.

Un qui repassera jusqu’à ce que
l’agent lumineux ne se fane
que la réparation ne soit complète.

Comme un souvenir fait pour l’oublier,
et pour le meilleur en prévision du pire.

Un qu’est toujours un tuyau sur l’avenir
de quelque chose de resté en suspens
à un quelconque tournant, sur une trame
parallèle prête à émerger et faire s’émousser
la glande du déjà vu.

Lorsque le vibrant, l’électrique en nous
sort un lapin de son chapeau
sur l’écran aux étincelles.

Dans cette douceur du duel
que l’on dirait ivre devant l’invisible,
tellement d’ouvertures s’imposent.

Prête-moi tes lèvres _2.0

Prête-moi tes lèvres
Avant la fin des hostilités
Il y a un seul amour
Une unique vérité
Deux personnes ne verront
Jamais la même chose
Mais tout est aussi simple que ça
Parce que tout est une seule force
Pendue au cordon de son opposé

Pendue au cordon de son opposé
Notre amour nucléaire en furie
Embrase le reste des drapeaux blancs
Ceux qui forcent leurs langue
À en lever le cœur à l’esprit
Avant la fin des hostilités
Rend-moi mes ailes
Sinon… Je promets l’incertain
D’abord:

Ce mur qui nous sépare doit valser
Coup de batte sec dans les dents (Merci!…)
Bruit d’allumette et picotement
Chanceux nous sommes pour le poison
(Pshttt!… d’une canette…)
Droit au mur de toute façon, le monde
Souffle des ronds de fumée
(Bruit de vagues…) À quoi bon nier
Certaine information imbue de vérité

Heureusement pour le vin
Car avec la bonne pilule (…pilule?)
En un petit jeux de temps
La vérité… ça fond, à fond
Inutile de le croire: Viens voir
D’autre manière: Il reste à boire
C’est un doigt dans le caca
Que mon amour passera ton brevet
Car au détour de notre projet

Se cache le sens à nos vie
Balisant le sentier de repères
Kidnappe-moi sans tort mais à travers
(Gond qui grince…)
C’est avec un doigt dans la porte
Que ce poème s’écrira
(Train qui passe…) Douleur
Qui jamais ne guérira
Connexion à l’avenir
Nous y sommes

Il y a un seul amour
Une unique vérité là-bas
Deux personnes ne verront
Jamais la même chose
De l’autre côté du rubicond
Mais tout est infiniment Une
Énergie créant son expérience
Au timbre de formules vibratoires
Obligées de monter en fréquence
Plutôt que de continuer à juger
Prête-moi tes lèvres
Avant la fin des hostilités

DanleMiel, 5 septembre 2013

source: http://neurolounge.wordpress.com/2013/09/05/prete-moi-tes-levres-version-piratee/

À la Fourche des Cendres

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

Nous reviendrons des mutants

Vidanger les urnes aux téméraires

Nos écailles remontent les siècles

Dans un champ de vaisseaux cassés

Comme une arme craquelée d’écorce

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

Le serpent à sornettes glisse sous roche

Entre les franges du saccage brutal

Au jour du grave tri mental

Nos espèces hissent sous la laine

La croyance arme ses musquets

Pendant les préparatifs en éclosion

Du déluge de notre insanité d’égoisme

Je te rejoins dans le rang qui rush

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

À la démesure Biblique

En vieux bois de pipe

Tailladée sur mesure

Qui s’en vient décérébrer large et loin

Comme un coup de trique patraque

Nous sourirons en dent-de-scie

Désarmés dans la brillante lumière

Au bout d’un canon scié brandit

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai.

Dans la Douceur de ce qui ne Mourra Jamais Plus

Au bout du chemin, pas loin
Au rodéo de surenchère
Fusillable à l’aube du manquement
Par des robots sur la patente
Au bout du chemin le Nazistan
En bas de la côte, dans le coin

Entre les Black label renversées
Dans un chiotte de baraquement, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
Dans une ambulance ataquée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
De l’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

33 éternités accotées en croix
Dans la gueule de l’enfer
À ramper de valise en cran d’arrêt
Jusqu’aux genoux dans Dieu
Craquant comme une porte blindée
Du pays jamais croisé ajeun
Crispé au gosses mûres de petit matin
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Au bout du chemin le Nazistan (bis)

Après déjeuner avec des monstres
Sans Denis Vanier pour nous faire
Exécuter nus devant l’aube
En tatouage de bavure

Éternel infirme au calvaire, j’avale
Mes médicaments à neutron
Tout avance dans le savon d’abattoir
En ambulance armée au drapeau blanc
Traversé par l’ absence des seuls rayons
D’amour de son prochain
Dans la douceur de ce qui ne mourra jamais plus*

Au bout du chemin le Nazistan (bis)

à Denis Vanier*:1949-2000

 

À mesure que le jour tangue, je recule

Dans le désir fragile l’instant s’étire
À mesure que le jour tangue je recule
Contre des assassins de clarté
Aux éblouissements subtils
Comme les restes d’une crapule

Depuis que la matrice convulsive d’être
S’est révélée à l’apex du gang traître
Je rêve le verbe aller droit devers
Le vent aux impitoyables rencontres
À mesure que le jour tangue je recule

Quand la clarté tombe je m’évade
En train de nuit qui longtemps circule
Avec mes valises de mirages surpris
Du haut d’une carlingue en parade
À mesure que le jour tangue je recule

La nuit me lave elle me somme
La nuit me lie aux éléments plus denses
Que la vie au coeur d’une voltige
À force de roulis la nuit se nomme
À mesure que le jour tangue je recule.

Résistance Numérique

Dans la pure brutalité
D’un petit jour chimique
Les enfants s’envolent en fûmée
Arrachés à leurs organes
Renonçant à la clarté
Du future qui s’il manifeste
Sera de nature contondante

De l’Irak à la Colombie
Le conflit s’accentue
Mur à mur les ennemis
S’écroulent sous les dires
De lasers tout puissants
Décimant la génération
Qui seule saurait répondre
À l’appel de l’attentat

On ne fait pas l’omelette
Sans casser des oeufs
Dans la cour illégale
Des grands psychopathes
À la tête du troupeau
On soucoupera de vous
Pendant longtemps
On fournit la piqûre
Du bonheur absolu

Ne vous en faites pas
Dès la première injection
Vous ne sentirez plus rien.