Je n’écris plus le meurtre

Aucun homme n’est une ïle

Quand ton nom brise sur mes lèvres

À genoux sous le soleil parfois

Je cherche une rime qui trucide

Adjectif de l’Amour qui trique

Dans le silence difficile de ne pas tuer

Qu’on en a oublié comment vivre

Le corps global toujours poison

Meurt dans la stérilité cosmétique

Pathétique coupure d’abus

Derrière la porte tantrique

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Je cherche une rime réalicide

Sous le rayon de midi au beau fixe

Remaniement délogistique assuré

Dans le foreplay scientifique

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Dans nos camisoles de faiblesse

Avec des rubans de lumière au coeur

Nous qui fendions les poutres de santé

Dans la descente abrupte en base cancer

Glande terminale pestiférée tilt

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Je cherche une rime humanicide, rien de moins

Pendant que ne scie le tondage trucidaire

 

Aucun homme n’est une île

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Qui fauche le dernier souffle du vent

Je n’écris plus le meurtre comme avant

Sous l’apex de nos fertiles minuits

Quand ton nom brise sur mes lèvres

Aucun homme n’est une ïle

Quand ton nom brise sur mes lèvres.

Vérité, mais laquelle

« Ne croyez pas quelque chose simplement parce que vous l’avez entendu. Ne croyez pas en quelque chose parce que cela se raconte, ou que cela est la rumeur chez d’autres. Ne croyez pas à quelque chose parce que cela est écrit dans vos livres religieux. Ne croyez pas à quelque chose sur la seule autorité de vos guides et enseignants. Ne croyez pas en vos traditions parce qu’elles vous ont été passés de par les générations. Mais seulement après observation et analyse, quand vous trouverez quelque chose qui est raisonnable et qui conduira au bénéfice de tous, alors acceptez-le et soyez à la hauteur. » – Siddhārtha Gautama Buddha

Ici, sur Terre, nous sommes tous des Initiés dans la religion qu’est la Vie. Réunir l’esprit et la matière durant notre incarnation quotidienne, faire acte d’aller envers et contre tout.

Nous sommes des chercheurs de Vérité, des récepteurs de Lumière. Nous savons aussi que la Vérité est Infinie, comme la source de sa création est totale. Elle est en chacun d’entre nous cette Vérité, elle se dévêt comme un oignon, une peau à la fois, toujours unique en son coeur. Lire la suite de « Vérité, mais laquelle »

Filles en Fleurs

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
À insuffler aux vertiges
Que je m’inflige
Pour que l’on m’aime
Un peu quand même
Pas la peine
D’en remettre sur le feu
De mes lamentations

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
Aux dimanches sans cloches
Des hôtels d’infortune
À la déprime funeste
D’une semaine morte
Pas la peine
D’en écrire l’épitaphe
Sur la pierre de ma porte

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
À nos caresses d’automates
Gercées sur tes lèvres
Tel le placebo inculte
De notre lutte en larmes
Pas la peine
De s’embrasser au revoir
Mégot écrasé sur le trottoir

C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
Dans la mêlée qui hurle
Sur des rêves en pleurs
Aux réservoirs qui brûlent
Les dernières filles en fleur.

Éveil Spirituel 101

Quand je ferme les yeux

La nuit avant de sombrer

Montréal siffle autour de moi

Je revois les projos

Au plafond de toutes les stations

De métro j’entends

L’explosion avant le déraillement

Je sens les déplacements d’air

Tous les passagers hurlent

On entend des messages

Dans les haut-parleurs

Nous dirigeant vers les autobus

Qui vont nous conduire

Sous les seringues

Près de la porte du camp


Quand je vais faire le marché

Je me demande dans quelle denrée

Les produits chimiques ont été

Injectés pour réduire ma capacité

À combattre le génocide annoncé

Et en sortant je fais bye-bye

Aux avions qui déversent

Des produits pour détruire

Mon système immunitaire

J’ai de la difficulté à accepter

Que même cela ne m’appartient plus

Dans ma chambre d’hopital

Ou de jolies infirmières

Me font ma piqûre du matin


Quand je marche dans la rue

Je souris à des robots musclés

Des types qui se croient dans une armée

Jugulée aux sédatifs puissants

Si ce n’est les électrochocs fréquents

Qui se trémoussent en zyeutant

Les mirroirs qui me grandissent

Pour éviter que je lise leur vide

D’un coup d »oeil nonchalant

Aux branlettes express

Devant l’Internet pornocratique

Qui elle préfère les humains

Qui ont encore des cheveux

Mais micro-ondes oblige

On ne peut pas tous encore

Réfléchir de la lumière


Quand je remplis mon formulaire

Et que je chie un peu d’impôt

Je signe d’un merci

Au fantôme gouvernant

Qui reçoit ses ordres

D’une boite d’alphabites

En soupirant que le temps

Est venu de se désenfranchiser

Comme un tibia qui casse

Sous un coup de batte.


Allégorie de la Caverne de Platon:

Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ne nous ressemblent-ils pas ? Ils n’ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu’à eux. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.

Que l’un d’entre eux soit libéré de force de ses chaînes et soit accompagné vers la sortie, il sera d’abord cruellement ébloui par une lumière qu’il n’a pas l’habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S’il persiste, il s’accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n’est qu’en se faisant violence qu’il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?

En Vérité

Chers Randonneurs Virtuels,
Ici nous sommes tous des Initiés dans  la religion qu’est la Vie. Réunir l’esprit à la matière durant notre incarnation quotidienne, faire acte d’aller envers et contre tout. Nous sommes des chercheurs de Vérité. Nous savons aussi que la Vérité est Infinie, comme la source de sa création. Elle est en chacun d’entre nous cette Vérité, elle se dévêt comme un oignon, une peau à la fois, toujours unique en son coeur. Lire la suite de « En Vérité »

Dans la Tour de mon Poème

Les demoiselles en détresse

Sont chargées dans les trains

Qui les mèneront à la Tour


Et cette détresse sera devenu de l’Amour


Comme un vers

Sur un hameçon

Notre avenir goutte les relents de mensonges

Et les bébés jamais nés


Nos déchirures s’étendent à tous ceux

Qui se sont apitoyés

Naivement

Sur nos sorts


Fais ce que tu as a faire

Et reviens quand cela

Sera enfin derrière nous


Le combat commence

Nous verrons bientôt la fumée

De cette guerre à l’intérieur

De l’humanité déconnectée

Qui est à se consumer


Comme notre amour

Relégué aux oubliettes

Et le petit Christ

Sur son semblant de croix

Au bout du chemin

Qui mèene à la fiche AC

Du plan majeur

Juste avant l »ultime détour

Qui tranche le ravin

Cinq minutes après le dernier

Coup au bar du café.

Équilibre

À l’écart d’un oubli le monde retentit

Surface poreuse alliage d’esprit

Par ces temps toujours imprudents

Nous sommes condamnés à rêver


Ce n’est pas le fruit d’un hasard

Fortuit ou même malencontreux

Si le pire avec la vie, à vrai dire

Reste cet espoir douteux, incertain

Qu’un jour la vie sera moins pire

Qu’au sommet des jours heureux


Sous le charme irréfragable

Un déluge de sensations s’imprègne

Quand nous errons perdus de ls sorte

Démunis de tout objectif précis

L’inconnu est un mot sur la langue

Nous le soufflons

Pour que nos rêves demeurent intacts.

Extrait de LES ALENTOURS, 1997.

Écrits des Forges, Trois-Rivières