Toute la vérité (rien que la vérité mais laquelle)

Lors de rares moments de clarté
Sous le nouveau ciel de polymère
À la une de la fiction globalement ficelée
Que chaque article signe une palinodie
Du précédent sans compter le nombre
De revirements de cap élogieux
Tout va à veau l’eau tant mieux
Tant pour l’économie vive la guéguerre

Pas toujours facile à gérer
Son sérieux devant l’apocalypse
Imminent au bout de la tempête
Jamais avant la catastrophe
Vous remarquerez au prochain strophe
Nous reconstruisons un à un
Les signes saignés de l’encre
Le sang édénique
Des chapitres sur la fin
Qu’on applaudira à notre
Propre commencement
Un barreau de l’échelle
Plus haut dans les vertèbres

Sur la mappemonde 4d nous
Disposons de la capacité de choisir
Dans la réalité l’équivalent de
Cafards dans une nappe de vin
En ce qui nous concerne
Nos os recouverts de peau
Qui se prennent pour Dieu
Ho boy! On est pas sorti du bois

Des systèmes venus de la poussière
Dans ce poème pas fait pour plaire
Avant de retourner à la poussière
Partout ailleurs pendant ce temps
Songeons plutôt à combien
Uniques points de perception
De son propre nombril

En duel avec notre âme
Déguisée en monde extérieur
Pour les besoins de l’éclairci
Solo propre à chacun dans l’illusion
Ensemble nous sommes deux trois
Uni_vers mille uni-vers

Comme le mot le hurle si bien
UNI-vers nous avons chacun
Risible emprise qu’est la nôtre
Sur le cours du réel dessiné
Par le courant électrique d’être

Au point que nous reflétons
Dans une parfaite asymétrie
Chacun nos déficits et fractures
Sur le grand écran des limites
Que ces corps nous amputent

Calculons puisque c’est l’avenir
La fonction de multivers à chaque
Chemin de traverse quand nous optons
Ainsi que des univers parallèles et
C’est sans parler des Nations_Unies
Qui eux vont nous pourrir la vie

Sans pour autant nous ramener
À l’essentiel des messagers
Sur des chariots de feu à venir
Nous annoncer l’évidence même
Que nous sommes très attirants
Pour des vampire pas trop regardant
Sur notre hameçon sans plomb
Dans la cervelle raison pour laquelle
On nous a alourdi gauchi ralenti
Bref tout fucké notre ADN fini la magie
En échange de plus de sensation

(Pause publicitaire du
Parti Conservateur du Canada:
-« Pire que Rob Ford* le lendemain
De la fameuse nuit sur la patente
Avec des types qui l’ont filé connards
Quand à l’allégation de ses contacts
Chez les travailleuses du sexe
Il a répondu: Je suis un homme
Heureusement marié, je gagne bien
Ma vie, il y a suffisamment
À manger à la maison! On se
Serait cru la Saint Valentin! »)

Qu’entre-nous soit dit nous
N’en sommes plus à la théorie
Étant donné que chacun est maître
De son univers propre

Pour obtenir réparation
À l’accident de mon désir
Chaque fois inassouvi le trou noir
Aussitôt dit que fait nous aspire
Vers la noirceur du prochain
Hoquet de feeling à satisfaire

Pulsion possessive inéluctable
Notre condition ressemble bizarrement
À de la punition encapsulée à chaque
Soupire le chemin tourne encore
Sur nous-mêmes pliés en trois

Si ce n’est au centre de mon univers
Moi et mes êtres parallèles
Ainsi que mon étincelle éternelle
Dans l’âme générale à un souffle
De la grande marmite unitaire
Avant que tout ne soit youpi à refaire

En priant que ce sera im-po-ssible
Autant que possible tant qu’à faire
Donc je mens parce que j’aime le vent
Je triche puisque c’est permis

Avec les moins évolués, exemple
La manière dont les animaux parleurs
Dominent les animaux non-langagiers
Soit disant non conscients
Parce que nous ne comprenons pas leur
Langue

À quoi bon sourire?
Quand je sais que tu
Voudrais me refaire le portrait
Au couteau exacto que tu traines
Pour moi je crois
En ton inspiration sculptrice
Au bon vieux couteau à prélart
Et je te signale que pour ma part
Avec toi je suis d’accord

Sauf que notre alliance cet éclair
De clarté dans les veines
Que tu m’as montré plie la cuillère
Non merci j’ai assez pris de café

Le film a des ratés
Autrefois luminaire qui a muté
La nuit à l’université transparente
Et les veines mangeuses de clarté
De la poussière originaire

Devenue la membrane d’un réseau
Armé de substance et dangereux
Mais vous ne craignez rien ce soir
De ma dégaine de petit voyou
J’ai le don plein les veines
Je consiste en un sacrifice

À savoir que déjà tous nous allons
Atteints sans avoir enregistré
Le séisme du réel pour Fukushima
Nous pouvons compter finir
Nos jours dans les souliers
D’un zombie prêt à dévorer
Le visage du prochain passant
À tout moment maintenant!

*(Rob Ford, maire de Toronto, ayant admis consommer du crack avec vidéos virales de menaces de mort sur Youtube à l’appui.)

Source: http://neurolounge.wordpress.com/2013/11/15/a-quoi-bon-le-sourire/

La douceur du duel

Une page d’histoire mouvante
défie le récit en manque d’épouvante.

La peau du tambour parlant
commence par s’arracher une dent,
une lettre de l’échelle à la fois.

Au plus subtil mystère du chaos.

Des pots cassés de la misère
ou l’histoire d’une traversée
de la fourbe inhumaine nuit.

L’on espère oublier ce qui reste à voir
en échange de comment
nous allons maintenant récréer
sur une base absolument inversée
notre histoire une boucle de peau et d’os.

Un qui repassera jusqu’à ce que
l’agent lumineux ne se fane
que la réparation ne soit complète.

Comme un souvenir fait pour l’oublier,
et pour le meilleur en prévision du pire.

Un qu’est toujours un tuyau sur l’avenir
de quelque chose de resté en suspens
à un quelconque tournant, sur une trame
parallèle prête à émerger et faire s’émousser
la glande du déjà vu.

Lorsque le vibrant, l’électrique en nous
sort un lapin de son chapeau
sur l’écran aux étincelles.

Dans cette douceur du duel
que l’on dirait ivre devant l’invisible,
tellement d’ouvertures s’imposent.

Quand ton nom brise sur mes lèvres/ vidéo

 

Quand ton souvenir remonte à la surface
Quand ton ombre glisse dans mon dos
Quand ton nom brise sur mes lèvres
Quand ton sourire éclaire ma nuit

Aucun homme n’est une île
Aucun homme n’est une île

Quand ta main ouvre ma porte
Quand ton regard éclate sur mes cils
Quand ton drapeau se plante dans ma terre
Quand ta peau rencontre la mienne

Aucun homme n’est une île
Aucun homme n’est une île

Quand ta voix danse sur mon fil
Quand tes mots me tiennent la main
Que ton corps se love au mien
Quand ton souffle glisse sur ma nuque
Je n’écris plus le meurtre comme avant

Texte, voix: DanleMiel
Musique: Para Ad

Égolutionaire

Sous l’horizon lacrymogène
L’austérité impose un éclairci

Au bout de sa laisse la civilisation
Coagule sur un semblant de sensation

La prochaine mission saigne
Son hurlant feu de clarté assassine

Elle va nous brûler la crevaison
Au bout de notre source tarie

Nous remonterons blindés
D’une solide insoumission

La croix de la racine en berne
Autant dire heure zéro sur terre

Après les os et ce fichu bordel
De poussière démembrée

Autour de l’égolution spontanée
Nous nous immolerons pour le fun

Faute de temps notre illusion
Flambera comme un dernier prix

La crise un vent de changement
Brassera des particules conscientes

Installe ton corps en plein campement
Marie la tribu sous le firmament

Desserre l’étau du singe savant
Ouvre ton cœur comme une mission

Aux yeux de ton sang Indien
La guerre sera toujours une accalmie

Jamais assez

Chaque fois que tu passes
Devant la fenêtre de mon âme
Mon corps rajeunit d’un siècle

Combien de chansons
Combien de poèmes
Combien de bouteilles

Jetterai-je à la mer
Combien de paroles au vent
Combien de larmes perlant

À l’usure de mes joues
Combien d’accords mineurs
Avant de planter mon dernier

Mon ultime drapeau blanc
Sur la terre sacrée de ton corps
Combien faudra-t-il de vies

Pour refaire tout ce chemin
Qui m’agenouille sur les braises
De cet amour sorti

Tout droit des ruines
Du côté de l’Alexandrie
Ta voix me tourneboule

Ton sourire me déchire
Ta démarche me les scie
Ô dis quelque chose

Mais dis-moi oui!

Sur ma rue

Stonecast en pétard du H1N1
La prophétie des obstacles sur la route
(Ma puce de teflon, regarde bien la photo
Celle qui sait qui, Pas la peine de m’écrire
Je t’avais pourtant prévénue à froid
Sur mes origines en Euthanazeistan
Je suis un aboriginal humain
Cloué sur la voix d’extinction)

Je rentrerai d’exil au mois de morse
Après la chasse et une autre guerre
En attendant ma ration de radium stéroidique
Dans l’aprême déchiré aux cri des barreaux
Tel ton prénom tatoué dans mon torse
Et d’autre conneries sur radio Zombies

Il y aura certes le feux sur ma rue
Pendant mon absence administrative
Et des Swatt en savon après le sacrifice
Dans le ciel noir d’hélicos aux toits de la nuit
Mais je reviendrai dans un boucan
Je me souviens que tu m’attendras
Pendant que je peux encore

Il y aura notre moral pare-balle
Paré pour attentats de mal flingués
En attendant sa surdose de presque pure
Jusqu’aux brûmes de nano-particules
Dans le petit matin vacciné six pieds
Sous le turf la tête en bas
Il y aura

Il y aura l’écrasement de tout ce qui
Ne se resoude qu’en crashe
Une éruption d’infirmité cérébrale
Que l’on ne prévient pas
de la peur couleur de vent

Un pied d’engagé dans la pelure banane

C’est sur commande qu’il y aura
Quelques filatures par matrice hackées
Quand dans l’ultime sacrifice tu
Dissoudras la dernière capsule de cyanure

Et si l’avenir se manifeste, si?
Mais les experts ne sont pas tous d’accord
D’abord? Toujours trop tard
Car les décisions sont prises de plus haut

Rien de ce qui reste encore à mesurer
Ne tombera du ciel à l’attentat parachuté
Dans des dégaines à faire pâlir le fiel
Sur les lèvres de la pestilence kevlar
Il y aura sans cesse une nouvelle tragédie
Pour nous imposer la pure Vérité

Ensuite temps carcéral poètes à gage au taff
Dans les prisons privées (3X69)
Il y aura les travaux farcés à la chaîne
Sur des sites (3XSS) de pépites aux fourmies
Et la réducation communautale ou ruche
Une grande famille nucléaire décérébrale
En gros manque de conviction

Au retour de chaque punition
À genoux devant les écrans
Il y aura des haussement d’épaules
Au chapitre de la page flash-décès
Nous monterons l’escalier veut veut pas
Une marche de croix à la foie
Dans le cri des F-18 et l’odeur du pétrole

L’évolution c’est il y aura
Toujours les genoux ensaglantés
Telle une comparaison innommable
Brandissant une rutilante épée
Et je ne vous dis ça comme ça
Que pour me faire peur, quoique
Certains sages à barbe prédisent
Depuis le début de notre éternité
Que ce sera même bien pire:

Dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se marraient et mariaient leur enfants jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et ils ne se doutèrent de rien jusqu’à ce que le déluge vint et les emportât. – Matthieu XXIV, 38-39

La solution au déluge plie sa planche
Dans un désert nu sous la tente de la pluie
Aux temps d’unir tous les points en un filet
Du coeur à coeur de Noé à Noé
Le plus exalté du dernier secours
En rechute de tempête insanitaire
La vitamine K renforcée dans l’arche
Seule détient le plan scientifique
De la petite lampe qui brille éternelle
Sur le chemin escarpé de l’âme d’Adam
Dans la vallée de Nous

Au commencement le créateur créa

Le Matin des Mutants

« Depuis le jour où j’ai commencé à aimer la Vie, depuis le jour où j’ai commencé à aimer la Vérité, je n’ai plus confiance en rien de ce monde. Ni en père, ni en mère, je n’ai plus confiance en ce monde. En frères, ni en soeurs, je n’ai plus confiance en ce monde. Pour mon âme seule je cherche, ce qui pour moi vaut tous les mondes et toutes les générations. J’ai retrouvé mon âme – Que sont pour moi tous les Mondes? J’ai retrouvé la Vérité, telle qu’elle se tient aux extrémités des mondes. » – Mani, Grand Livre des Mandéens

Hey toé ma bande hétéroclite
Comme une tache de lumière
Au-dessus du radar du monde « normal »
Bienvenue dans le H1N1, sur la réserve
Pour un Stonecast en sang Indien
Des rives du fleuve de l’Euthanazeistan

Tout est calme ce soir ça brûle à fond

À bord de l’astuce de l’anéantissement donc
Sur le vol en dent-de-scie yeux scotchés
Jusqu’aux genoux d’une chanson à marrier
Amputé au poignet du mégaphone
Section entre 7 et 777 ans
En transe, à vos rangs!

Vous savez à l’intérieur que ce monde
N’est pas le vôtre, ni hier ou demain
Pas la naissance ni le destin
On vous le hurle d’arrache-coeur
Tout est dans la perception
Ce soir nous allons partir pour les camps

Tout est dans la perception
Grâce à l’environnement je préférerais
Que l’on me raconte un tas d’histoires
Un monde au trop top délire à gogo
Sur mesure garantie sans condom
Fracasse vers l’échec de jouir l’imperfection
Dans l’instant animal gluant
Sans sa carte providentielle
Écouttant l’écho dans un coquillage
De la mer séchée du Jugement

Un peu comme si nos organes
Avaient été noyés avant de naître
Avant la vulve d’une perception
De notre origine sanguinaire sarclée
Et sacrément secrète parce qu’au grand jour

Dans le labyrinthe des miroirs
Il n’y a pas de planète à sauver
Tout est toi, max-out ! Drapeau blanc
Mais relaxe vite vite avant que la démocratie
Ne télédébarque dans ton coin

Hors-champ sur micro-ondes renforcées
La lumière d’actualité repose au beau fixe
Fournissant l’arc-en-ciel des terreurs
Pour pousser l’illusion virtuelle du corps
Vers la réalisation sadique
Que le bip bip des camions
Ne prophétise toujours que jusqu’à l’abattoir
Même aux abonnés du canal Ouija

Les lézards dans des pompes full croco
De la rue du Feaubourg Saint-Honoré
Les qui prennent des décisions
En passant le nom des mineures
Dans un carton d’allûmette
Avant que la soucoupe ne déborde

Fournisseurs de Bisepactol A3 en vaccins
(Et de bien pires saloperies à ne pas répéter)
Pendant qu’on maquille les bébés
De stérilisant bionique à neutrons
À la pelle et à la bouteille de formule H
Les avions du Ministère de la Défonce
Tricottent des nuages en polymère renforcé
Piqués aux virus humanicides
Et je vous en cache la majorité

Si je vous jure que
Vous avez aterri par erreur de calcul
Sur la mauvaise planète
À la naissance corporelle sans votre ange
Ni d’aplomb ni de rechange
Que la vraie vie est ailleurs
Ça vous branche?

Regardez la craque des choses en face
Toujours d’espoir entre deux tragédies
Pour que la lumière s’insinue
Marbré de signes qui
Se dirigent droit vers le mur
Sous un soleil de béton
Aux ailes cassées personne alentour
N’écoutte vos supplications à l’amiable

Le temps est venu de passer
À l’échelle une marche à la fois
Vers la plus intérieure décision
Télétransmissible seulement par le coeur
Et d’un coup de main dans le vide
Comme une prière au nom d’homme

Vampires, zombies et trolls bienvenue ET
Ainsi que randonneurs cosmiques aguerris
Nous allons passer au mode télépathique
Nous ramerons les corrections
Sur du papier vierge en mer fâchée
Déchirant les voiles du réel
Mitraillés par la lumière
En cellule et sans forme
(Swell, come to 4d free*)
Dans l’Amour de l’Unité originelle

Tout est Un viens voir
Avant de te plaindre fait le lien mais
Fais-le now
Tout est Un avec une rose dans les cheveux
Tout est toi car il n’y a nulle autre que Lui

Nous allons révéler le créateur
Dans et à travers nos dilligeantes créatures
En rechute d’adhésion envers et contre tous
Avant la pluie finale aux neutrons de l’ONU

Sur vague de fond couleur d’Apocalypse
Qui déchirera loin et large section décors
Parmi les retranchements égoistes
De ceux qui ne catchent** pas
Le but du plan Un de l’évolution, les
Destinés à revenir se séparer dans l’Égypte
Pour quelques supplémentaires au fouet
Pendant les feux de Babylone crashe

Écouttez bien les résultats
Nus autres pendant ce temps
Nus irons surfer l’eschaton
Tous à nos ventricules blindées
Nus allons muter ensemble
En direct de notre arche de Noé
Pas cool ça?! Tous en coeur
Je vous aime ma bande de f@ckés
Nous revenons d’exil niqueléaire****!
Quand son nom brise sur mes lèvres:

Créateur is in da house***
Le nouveau monde vient de commencer
À chaque cassure de maintenant
Quand son nom brise sur des lèvres

À bord de l’anéantissement
Sur une voix d’android hard beat
Techno-en-rut sur le banc de scie
Jusqu’aux genoux d’une chanson
Armé à la clause du mégaphone
Section entre 7 et 777 ans
En transe, à vos rangs!

Fin de Stonecast sur des images qui veulent tout dire dans une langue incomprise.
Sur un remix de « Zero 7 – Distractions »
*Welcome : Leçon 4d
**pigent, piger (angl:catch, to get it)
***Leonard Cohen, Everybody Knows :
(tr.fr. Tout le monde sait)
****GW.Bush : (Nucléaire: bouche à bushisme)

OTAN en transporte le vent

Otan des feuilles mortes aux flaques d’eau
Et des guerres d’agression commençons
Par un oubli systémique à inversion
Un peu de poudre d’endormissement
Dans les réserves d’eau portable
Plus personne qui ne se souvient de rien
Hé bien, elle est disparue, byebye Bosnie!
Rayé d’un trait génocidaire à coup de brique
Kidnappant ta fille pendant la nuit
Ainsi que les Bosniaques qui vivaient là
Fini, cela leur apprendra! Bande de mal pris
À faire Otan de boucan sous la torture
De leurs seuls enfants monnayables

Les Armes de Disparition Massive
En plein coeur de l’Europe, qui l’eût cru?
Otan d’hier fait toc toc la nuque aujourd’hui
Crosse de 9mm à l’appui
Otan ils sont discrets même silencieux
Otan ils ne chôment pas depuis
Car leurs avions liberticides sont déployés
Dans les Balkans de Transylvanie,
En Afrique du Parc, sur la soie de l’Asie,
Les Amériques en suent leur ligne de Caucase
Je voulais justement t’en reparler
Et maintenant c’est la véritable occase
Ils encerclent tous nos détronchements
Inhalez à fond, sniffez vite

Otan ils tuent Otan il en reste à trucider
Et nous en poésie, les ferrus amateurs
Les Bernard Dimay qui marchent debout
On croit uniquement pouvoir les coincer
Sur une loi contre la guerre en rimes
Comme il est écrit dans la Tragédie
Depuis dix ans qu’on les embauche
Pour décimer tous les pays
Qui finissent en -an
Irakistan vous vous souvenez?
Arfsmackhistan, Opiumistan, han…

Sur les lèvres de tous les cerveaux:
Quand Iran-nous en guerre?

Réponse à la décharge de la défonce
Quand il n’y a un qu’un seul gouvernement
Depuis millénaires
Rien d’illégal au Monopolie de l’Illusion
Sur notre grand échiquier!
Rimera qui roquera le dernier
Comme le signe Brsinzski
Lisez bien votre nom sur sa liste

À vous de voir? Si on vous a volé vos yeux
Jurez vos deux mains à plat sur le feu
Télédéchargez notre catalogue en braille
Vous fera juste un peu moins brailler
Mais Ne Tirez Plus! Nous sommes coupables
On se fait tuer à vous le dire
Coupable coupable de mort debout
Nous vous avons prévenu
Le rapide passage du bleu du ciel
Au noir qui persiste au bout de la piste
Vous allez suer de toutes les couleures

Ici on ne fait que vous traduire les news
Malgré qu’on est pus capable toutefois
On ne cherche pas notre nom à la page
Nécrologie pendant la traversée d’une nuit
À renvoyer les valiums dans Allô-Police
Entouré de gorilles du Nazistan

Avant le premier avertissement
Faites signer vos croix par Cécile
Vous vivez depuis hier en Otanistan
Otan vous le niez maintenant
Otan vous allez pogner de quoi
Otant la réalité du domaine du mythe
Quand les bottes traverseront l’écran
Il suffit de demander à des enfants
On leur enseigne le prochain agenda
Otan il vous cachent la surprise
Le Père Noel ne passera pas cette année
Le Sénat est sur la brosse mauvais bord du Rideau
La saison est à repanser l’impensable
Qui comme un loup en furie hurle
Sous nos portes de chaire ensanglantée.

danleMiel,
3 octobre 2009, Longueuil

Bienvenue en OTANISTAN

Dragon

La vie si tu veux
Mon avis:
C’est un film de Fellini
Sur le point de se transformer
En John Carpenter
Ou Stephen King
Tout le monde
Sent cela à un niveau
Ou à un autre
La fiction n’est plus
Et le future non plus
Certains pourtant
Consomment toujours
S’embrassent sur un banc
Nos routines
Deviennent explosives
Les exceptions
Se font rares
Un stress de fond
Montre sa lame
Pourtant les programmes
Tournent la tête
Les pythons se pavannent
Dans les habits du rêve
Pendant que des
Humains de synthèse
Harcèlent à fond
Les rêveurs éveillés
En un mélange
De contrôle du cerveau
Et de pandémie
Commanditée
Nettoyez vos tentes
Car nous allons bientôt
Soit faire du camping
Ou du camp
De concentration
Mais continuez
Continuez à vous occuper
De la pluie
Et de l’espoir
Qu’un jour
Il fera beau temps
Mieux vaut céder
Dans l’endormissement
Que de se battre
Contre le Vent
Qui souffle
Tel un dragon méchant.

4h05 Samedi

Une flamme m »allume

La pression traverse

Ma couronne alerte


Et je sens la terre

Vibrer sous ma couche

Par la fenêtre Vénus

Eemballe mon désir


Mon coeur remercie la Source

En une éclosion lyrique

Incapable de resaisir

Son état d’âme ardent


Sur l’écran crânien

Défilent des visages

Aux regards séduisants

Des celles qui me traversent


Tout mon corps demande

D’emprunter la route menant

À l’être ultime

De mon besoin

Pour ce complément.

Mon Coeur

Une porte défoncée de plus

Ou une fructueuse limite de moins

Là n’est plus la question

Dans ce fichu casino de la terreur

Aux tours de passe-passe

Plus lents que la magie au ralenti

Dans les émissions de Lost Végasse

Je suis seulement ravi que

De l’ablation dans l’ordre du grandiose

Lors de la rengaine de tous les dérapages

Insoumis aux lois des blancs

Quand tout est dit

Que les comptes sont défaits

Sur le couvre-lit des pauvres

Que je ne suis pas le coupable

Des pertes de substance sociale

Je souhaite de tout cœur ma chérie

Qu’il me subsistera en poche

Suffisamment pour épingler la note

Sur le cœur de l’épicerie

Et les couches du petit

Il se peut que je parte aujourd’hui

Il se peut tout aussi bien

Que je reste et que je sois

Désormais virtuellement parti

Ô ma douce ma chérie

Quand tes larmes couleront

Une fois de trop encore tu diras

Sur ma douleur d’âme soeur

À la méchanceté croissante

Et aux petits déjeuners

Loins des croissants

Et mon cœur là dedans?

6 Nov.07 – Mtl.

Poéme Instantané

Justement à temps

Sur chaque note, de chaque barre

De la composition originale

Ses fesses en ce moment

S’impriment dans ma pensée

Dotée d’une vie propre

Entre d’étroites lignes de basses

Trichant derrière le saxo improvisé

Qui me suivra jusqu’en enfer

Où j’ai très hâte d’aller me reposer


Un souvenir parfait d’elle

Craque les glaces de la piste

Au rave de mon paradis intérieur


A cause d’elle

Je danserai ce soir

Jusqu’au last-call

De ce poème instantané

Les petites pilules roses

Commencent d’ailleurs

À provoquer un dérapage

Dont je ne saurais me soustraire.

Extrait LES ALENTOURS

1997, Écrits des Forges

Partir Pour le Boulot

Annonce alarmante du coup d’envoi

Retentit le choc du réveille-matin

Du lit elle me balance un oreiller

Qui décoche le tir de nos ébats

Lorsqu’elle embrasse mes paupières

Je capitule corps et âme

À son sourire m’offrant des seins

Exigeant terminer sur-le-champ

Ce qu’hier nous obligeât d’esquiver

Pour elle j’alignerai des mots

Qui longtemps tiennent la main

Auprès d’elle j’hérite

De tout l’argent la gloire

D’innombrables univers successifs

Contre vents et marées

À tort à travers

En rechute je consomme

Jusqu’au seuil fatidique

De retard imminent

Oè ses lèvres esquisent des promesses

Claquant intempestive la porte

Sur l’incontournable hâte

Qu’elle me revienne du boulot.

Extrait LES ALENTOURS

1997, Écrits des Forges

La Pensée Prend Forme

Étale sur la grève d’un océan de draps

L’apparition chair d’encre git nue

À l’abri de l’insondable clapotis

Elle tance l’aventure du jour

Feinte abolition

Sa condensation irréfutable

Décante la liqueur de mes pensées

Ses cicatrices autrefois des ailes

Délestent leur chargement exceptionnel

Ses membres se soulagent

Du poids d’enclume de leur passé

Elle se recharge d’aurore naissant

D’un afflux de revirements.

Extrait LES ALENTOURS

1997, Écrits des Forges

Le Livre

Le livre n’est qu’un jeu

Comparé à l’amour

Au bout du silence tu cries

Sans queue ni tête des phrases

Dont on a que faire

Se fera-ton à cette idée

Du perpétuel devenir

Dans la proximité de toute chose

Il y a tellement d’absence

Zigzaguant entre les tables

La nuit bascule dans le jour

Souffle court elle se blottit

Contre l’article de la vie.

Extrait LES ALENTOURS

1997, Écrits des Forges