Megalopolis x Russie : Guerre totale – Pepe Escobar

Après une évaluation minutieuse, le Kremlin réorganise l’échiquier géopolitique pour mettre fin à l’hégémonie unipolaire de la « nation indispensable ».

« Mais à nous il échoit
De ne pouvoir reposer nulle part.
Les hommes de douleur
Chancellent, tombent
Aveuglément d’une heure
À une autre heure,
Comme l’eau de rocher
En rocher rejetée
Par les années dans le gouffre incertain. »

– Holderlin, « Chant du destin d’Hypérion »

L’Opération Z est la première salve d’une lutte titanesque : trois décennies après la chute de l’URSS et 77 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, après une évaluation minutieuse, le Kremlin réorganise l’échiquier géopolitique pour mettre fin à l’hégémonie unipolaire de la « nation indispensable ». Il n’est pas étonnant que l’Empire du Mensonge soit devenu complètement fou, obsédé par l’idée d’expulser complètement la Russie du système centré sur l’Occident.

Lire la suite de « Megalopolis x Russie : Guerre totale – Pepe Escobar »

VICTORIA’S SECRET…

par Strategika 51.

Des tankistes russes anonymes ont produit un graffiti assez original sur les parois de leur char T-72B3 : entre deux lettres Z ils ont inséré Victoria’s Secret, le tout en couleur blanche. À première vue, cette référence se rapporte à la marque de lingerie américaine, d’habillement féminins et de produits de beauté. Ce n’est pas le cas. Les tankistes russes font référence aux secrets de Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État US pour les Affaires politiques d’origine juive ukrainienne, qui a été en charge de l’Europe et de l’Eurasie et l’une des plus fervents partisans de livraison d’armes à l’Ukraine depuis 2014. Ce sujet n’ayant jamais été un secret, les tankistes anonymes ont choisi l’inscription Victoria’s Secret en référence aux laboratoires de recherches sur les armes biologiques en Ukraine sous supervision US. Grosso modo, les auteurs malicieux de ce graffiti veulent dire que le Covid-19 aurait été créé en Ukraine.

Les combats statiques autour de la ville de Kharkov, deuxième ville d’Ukraine, se déroulaient jusqu’à la semaine passée à coups d’artillerie et de roquettes. Il y avait peu de mobilité. En dépit de cela, une unité de la Garde russe ayant investi un hôpital d’internement psychiatrique y a fait une découverte digne des films d’horreurs. Des malades mentaux ukrainiens auraient fait l’objet d’essais de vecteurs biologiques interdits. Ces expérimentations de l’horreur relevant d’un programme international secret sur des cobayes humains amoindris, malades et tourmentés ont été documentés et classés. Josef Mengele n’a jamais été une exception. Ces émules dans le monde dit « libre » l’ont dépassé depuis longtemps.

Un cobaye humain broyé à qui on a inoculé un vecteur pathogène particulièrement cruel, un variant génétiquement modifié du terrible Yersinia Pestis, n’avait probablement pas toutes ses facultés mentales mais conservait un petit carnet où il gribouillait des esquisses au crayon. Le soldat qui a pris possession de ce carnet d’un des précurseurs de l’humanité de demain aurait tout à gagner de diffuser le contenu de ce carnet anonyme à titre posthume.

Il est possible que personne ne saura rien de ce qui s’est passé entre 2019 et 2022 dans un avenir proche. Après tout, près de 99% des faits humains ne sont jamais retenus par l’histoire officielle qui est ré-écrite sans cesse et selon le contexte des enjeux contemporains pour soutenir une réalité factice imposée ou un mythe. Si l’histoire sied à la narration officielle, elle est figée et tout est fait pour qu’aucun révisionnisme ne puisse aboutir au delà de l’épithète de pseudo-histoire.

Il se pourrait également que le monde cesse d’exister après une autre manipulation d’un vecteur pathogène endormi venu du fond des âges.

source : Strategika 51

Les faux de la propagande anti-Russie

SOURCE/ URL: Manlio Dinucci – voltairenet.org – mar., 19 avr. 2022

La communication sur les opérations militaires russes en Ukraine n’est qu’une succession de nouvelles à dormir debout. Une à une, elles sont démontées ce qui n’empêche par le président Zelensky d’en décrire de nouvelles chaque jour et nous, choqués, d’y croire.

Le New York Times met en scène les cadavres dans les rues de Boutcha, disséminés de part et d’autre pour qu’une caméra puisse déambuler en voiture parmi eux.Le New York Times a publié le 4 avril une photo satellite, datée du 19 mars, qui montre une route de la ville ukrainienne de Boutcha parsemée de cadavres. La photo, diffusée aux médias dominants à échelle mondiale, a été présentée comme preuve d’un « crime de guerre commis par les troupes russes en Ukraine ». Un examen technique démontre que la photo satellite n’a pas été prise le 19 mars, quand les troupes russes se trouvaient à Boutcha, mais le 1er avril, deux jours après qu’elles avaient quitté la ville. La date et l’heure exacte de l’image ont été calculées par le programme SunCalc sur la base de l’inclinaison du soleil au-dessus de l’horizon et donc de la direction des ombres. Dans l’image satellite publiée par le NYT, l’angle du Soleil est de 42 degrés. Cela signifie que la photo satellite a été faite à 11h57 GMT le 1er avril.

En outre, l’examen des photos des cadavres effectué par un expert médecin-légiste découvre divers indices d’une mise en scène. D’autres doutes fondés à propos de la narration officielle du « massacre de Boutcha » émergent de la chronologie même des événements : le 30 mars les soldats russes quittent Boutcha, le 31 mars le maire de Boutcha le confirme et ne parle pas de morts, le 31 mars les néo-nazis du Bataillon Azov entrent dans Boutcha, le 4 avril est publiée la photo satellite avec les cadavres dans les rues. De plus au lieu de conserver les corps pour pouvoir les examiner et établir les causes de la mort ils vont être enterrés précipitamment dans une fosse commune où ils restent plusieurs jours. Ils sont ensuite exhumés pour ouvrir une « enquête » et accuser la Russie de « crime de guerre ».

D’autres preuves techniques montrent la fausseté de la narration officielle du massacre de Kramatorsk, attribué aux troupes russes. Le numéro de série du missile Tochka-U qui a frappé la gare ferroviaire, le 8 avril 2022, est Ш91579 (en russe). Ce numéro de série marque le stock de missiles Tochka-U possédé par l’armée ukrainienne. Seules les Forces Armées Ukrainiennes ont des missiles Tochka-U. La Russie n’en a pas depuis 2019 : ils ont tous été désactivés. Les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk n’ont pas et n’ont jamais eu des Tochka-U.

La direction du cône et l’empennage du missile qui a atterri sur le terrain proche de la gare ferroviaire de Kramatorsk montre clairement qu’il été tiré par la 19ème Brigade de Missiles Ukrainienne, basée à côté de Dobropoliè à 45 km de Kramatorsk. Auparavant les Forces Armées Ukrainiennes ont utilisé des missiles Tochka-U de la même série Ш915611 lancés sur Berdyansk et Ш915516 lancé sur Melitopol. Les mêmes missiles ont été utilisés contre Donetsk et Lugantsk. Le 10 avril, deux jours après le massacre de Kramatorsk, l’Armée ukrainienne a lancé deux missiles à fragmentation du même type Tochka-U : un contre Donetsk et un contre Novoaydar (République Populaire de Lugansk).

Traduction : Marie-Ange Patrizio

Les États-Unis ont mené des expériences de laboratoire «inhumaines» sur des patients de services psychiatriques en Ukraine – Russie

RT / Fri, 15 Apr 2022 16:31 UTC

Un biolab en Ukraine aurait mené des expériences humaines contraires à l’éthique pour le compte du gouvernement américain, a affirmé jeudi le ministère russe de la Défense, dans sa dernière mise à jour sur la recherche financée par le Pentagone dans le pays. Les allégations concernent un laboratoire situé à Merefa, une ville de la région ukrainienne de Kharkov, située à environ 20 kilomètres (12 miles) au sud-ouest de la capitale provinciale.

L’armée russe a affirmé que des « scientifiques américains du laboratoire » avaient mené une série d’expériences humaines entre 2019 et 2021, en utilisant comme sujets des patients d’un service psychiatrique de Kharkov. La recherche impliquait de tester « des préparations biologiques potentiellement dangereuses », a affirmé le ministère, sans expliquer exactement ce qui était testé. Les sujets ont été sélectionnés en fonction de leur âge, de leur nationalité et de leur statut immunitaire et ont été étroitement surveillés, a indiqué le ministère.

Le service n’a conservé aucun dossier sur les procès présumés alors que les membres de son personnel ont été obligés de signer des accords de non-divulgation, a-t-il allégué. Commentaire : Notez qu’en 2017, Poutine a averti que les États-Unis prélevaient des échantillons biologiques sur des Russes, l’US Air Force a admis plus tard qu’elle le faisait pour obtenir des données génétiques. L’armée russe a affirmé qu’elle avait des témoignages oculaires des « expériences inhumaines », mais a refusé d’en fournir la moindre preuve, invoquant la nécessité de les protéger. Commentaire : Il est probable que la preuve soit explosive et qu’elle soit révélée au moment le plus opportun ou nécessaire. Gardez à l’esprit que les États-Unis ont d’abord nié l’existence de laboratoires d’armes biologiques basés aux États-Unis en Ukraine, seulement pour que Victoria Nuland admette plus tard qu’il y en avait beaucoup, dont un nombre important situés à proximité de la frontière russe.

Il a déclaré que le laboratoire avait fermé ses portes en janvier et que tout son équipement et son matériel de recherche avaient été transférés dans l’ouest de l’Ukraine. La Russie soupçonne le Pentagone de financer la recherche clandestine sur les armes biologiques en Ukraine et dans de nombreux autres pays. Le gouvernement américain affirme que les laboratoires opérant sous l’égide de la Defense Threat Reduction Agency (DRTA) de l’armée américaine agissent comme des avant-postes biologiques surveillant l’environnement à la recherche d’infections potentiellement dangereuses apparaissant naturellement. Moscou affirme que la recherche pourrait avoir des applications militaires. Le ministère russe de la Défense a organisé un certain nombre de points de presse concernant le programme et les laboratoires en Ukraine depuis que Moscou a lancé une attaque contre le pays.

Le gouvernement russe a fait valoir que les preuves présentées confirmaient ses soupçons de longue date sur les intentions américaines. Pékin a soutenu la Russie dans ses appels à Washington pour ouvrir les laboratoires DRTA à un examen international. Commentaire : Plutôt révélateur, les États-Unis n’ouvriraient même pas leurs laboratoires pour les enquêtes de l’OMS sur l’origine des coronavirus : la Chine critique le rapport « anti-science » américain sur les origines du Covid-19, suggère une enquête sur le laboratoire américain d’armes biologiques Fort Detrick La Russie a attaqué son voisin fin février, suite à l’échec de l’Ukraine à mettre en œuvre les termes des accords de Minsk, signés en 2014, et à la reconnaissance éventuelle par Moscou des républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk.

Les protocoles de Minsk négociés par l’Allemagne et la France ont été conçus pour donner aux régions séparatistes un statut spécial au sein de l’État ukrainien. Le Kremlin a depuis exigé que l’Ukraine se déclare officiellement un pays neutre qui ne rejoindra jamais le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis. Kiev insiste sur le fait que l’offensive russe n’a pas été provoquée et a démenti les allégations selon lesquelles il prévoyait de reprendre les deux républiques par la force.

GUERRE : UKRAINE 0 – RUSSIE 3

Moon of Alabama – Le Saker Francophone
jeu., 14 avr. 2022 13:04 UTC

Les soldats russes ont quitté la ville de Bucha en Ukraine le 30 mars. Deux jours plus tard, la Gestapo ukrainienne, le SBU et les hommes du bataillon fasciste Azov sont entrés dans la ville pour trouver et éliminer les « traîtres ». Les 2/3 avril, une vidéo a été publiée montrant des hommes fraîchement tués gisant dans les rues de Bucha. Plusieurs d’entre eux portaient des brassards blancs signalant aux forces russes qu’ils les considéraient comme des amis.

L’« Occident » et les responsables ukrainiens ont immédiatement déclaré que ces morts étaient le résultat d’« atrocités russes ».

J’avais appelé cela une provocation : L’offensive de propagande de Bucha sur les atrocités « russes » a peut-être bien fonctionné à l’« Ouest », mais il n’y a aucune preuve montrant que la Russie y soit pour quelque chose.

Lire la suite de « GUERRE : UKRAINE 0 – RUSSIE 3 »

Guerre, conflit et ennemis de la vérité

Michael Brenner — Consortium News – URL/ SOURCE: https://fr.sott.net/article/39555-Guerre-conflit-et-ennemis-de-la-verite

La frénésie engendrée par le conflit ukrainien renforce une mentalité de troupeau qui nécessite une réflexioncritique.

homme marchant Z

La perception exacte, le langage précis et l’objectivité sont les premières victimes des guerres et des conflits. Et pour cause. L’émotion éclipse la raison. Le prisme « nous/ils » réfracte et déforme nos pensées. L’individu est emporté par l’humeur collective. La frénésie gronde juste sous la surface.

Les expériences de guerre et de conflit ne sont cependant pas uniformes. Elles varient. Quel sang est versé, en quelle quantité ? Sommes-nous les protagonistes directs ou simplement les partisans empathiques de certains combattants ? Dans quelle mesure et pourquoi nous identifions-nous à un camp ? À quel point haïssons-nous l’autre camp ? Notre moi collectif est-il vulnérable ou confiant ? Quel est le niveau d’anxiété préexistant ?

Par conséquent, chaque situation est particulière. La réponse subjective d’un pays et son comportement peuvent donc être très révélateurs.

Malheureusement, l’observation est floue et sélective. Nous sommes de piètres témoins de nous-mêmes. Parfois, nous n’obtenons jamais le recul nécessaire pour rendre compte clairement de ce qui s’est passé, de ce que nous avons ressenti et de ce que nous avons fait. Curieusement, plus l’expérience est singulière, moins on est enclin et capable d’y réfléchir.

C’est le cas dans l’affaire actuelle de l’Ukraine. Cette particularité est en soi remarquable. Car cela n’est pas dû à l’indifférence, bien au contraire. Washington est le producteur et le metteur en scène en puissance de ce drame, ainsi que la co-star.

Le trait qui réclame notre attention critique est la frénésie que le conflit ukrainien a engendrée. Et ce, malgré l’absence de présence militaire américaine, l’absence d’intérêt national évident de premier ordre en jeu et l’éclatement du conflit à un moment où l’on aurait pu penser que l’appétit du pays pour ce genre de choses était rassasié par deux décennies de guerres sans fin et ratées dans presque toutes les régions du monde.

Ma principale préoccupation ici n’est pas de répondre à la question du « pourquoi ». J’ai essayé d’y répondre dans de précédents commentaires ici et ici. L’objectif est plutôt de mettre en évidence les caractéristiques de la personnalité nationale collective des États-Unis qui sont mises en évidence par notre réaction aux événements.

Hypocrisie

L’air en est chargé. La réaction émotionnelle excessive aux événements, concentrée à DC, se répand dans tout le pays – d’un océan à l’autre. Comme d’habitude, ce sont les médias et les politiciens qui prennent les devants et donnent le ton.

Lire la suite de « Guerre, conflit et ennemis de la vérité »

Le programme d’armes biologiques du Pentagone n’a jamais pris fin — Les laboratoires biologiques américains dans le monde… y compris en Ukraine.

Dilyana Gaytandzhieva — Dylana.bg – URL/ SOURCE: Sott.net – ven., 04 mar. 2022

CHERS LECTEURS; je vous conseille de suivre le lien sur Sott.net ici-haut pour accéder toutes les images qui valent le détour. – Daniel Guimond

Commentaire : À la lumière de la guerre de libération/dénazification et démilitarisation menée par la Russie en Ukraine, le monumental article qui suit, bien que datant de 2018 et relatif à l’infrastructure mondiale massive de laboratoires d’armes biologiques que les États-Unis maintiennent dans le monde — mais aussi en Ukraine et en Géorgie — laisse à penser que la démilitarisation de l’Ukraine par la Russie ne concernerait pas uniquement les armes dites conventionnels, mais également les armes biologiques (même si ces dernières font certainement l’objet d’attentions particulières, au vue de leurs natures).

Nous avions publié en 2017 un article qui évoquait, au conditionnel, les laboratoires militaires américains en Ukraine :
Les États-Unis seraient en train de transformer l’Ukraine en « bombe biologique », nous avons aujourd’hui un certain nombre de réponses
et un autre en 2018 qui présentait celui que nous publions aujourd’hui :
Enquête journalistique: les États-Unis développent des armes biologiques dans les laboratoires à travers le monde

En ce qui concerne l’accusation de la Chine qui pointe du doigt depuis le début de la « crise Covid-19 » un certain laboratoire biologique installé de longue date dans le Maryland aux États-Unis, Fort Detrick pour le nommer, comme étant une source possible du Sras-CoV-2/Covid-19, voir notre article :
Les preuves irréfutables de l’origine humaine du Sras-Cov-2

Pentagon bio-weapons

L’armée américaine produit régulièrement des virus, bactéries et toxines mortels en violation directe de la Convention des Nations Unies sur l’interdiction des armes biologiques. Des centaines de milliers de personnes involontaires sont systématiquement exposées à des agents pathogènes dangereux et à d’autres maladies incurables. Des scientifiques de la guerre biologique utilisant la couverture diplomatique testent des virus artificiels dans les laboratoires biologiques du Pentagone dans 25 pays à travers le monde. Ces laboratoires bilogoqies américains sont financés par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA [« Agence de réduction des menaces de la Défense »]) dans le cadre d’un programme militaire de 2,1 milliards de dollars — Cooperative Biological Engagement Program (CBEP [« Programme coopératif d’engagement biologique »]) — et sont situés dans des pays de l’ex-Union soviétique tels que la Géorgie et l’Ukraine, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et en Afrique.

La Géorgie est un terrain d’essai pour les armes biologiques

Le Lugar Center est le laboratoire biologique du Pentagone en Géorgie. Il est situé à seulement 17 km de la base aérienne militaire américaine de Vaziani dans la capitale Tbilissi. Le programme militaire est confié à des biologistes de l’unité de recherche médicale de l’armée américaine en Géorgie (USAMRU-G) ainsi qu’à des entrepreneurs privés. Le laboratoire de biosécurité de niveau 3 est accessible uniquement aux citoyens américains disposant d’une habilitation de sécurité. Ils bénéficient de l’immunité diplomatique en vertu de l’accord de 2002 entre les États-Unis et la Géorgie sur la coopération en matière de défense.

L’armée américaine a été déployée sur la base aérienne militaire de Vaziani, à 17 km du laboratoire biologique du Pentagone au Lugar Center. Le Lugar Center est le laboratoire biologique du Pentagone en Géorgie. Il est situé à seulement 17 km de la base aérienne militaire américaine de Vaziani, dans la capitale Tbilissi. Les biologistes de l’US Army Medical Research Unit-Georgia (USAMRU-G) et des contractants privés sont chargés du programme militaire. Le laboratoire de niveau de biosécurité 3 n’est accessible qu’aux citoyens américains ayant une autorisation de sécurité. Ils bénéficient de l’immunité diplomatique en vertu de l’accord de coopération en matière de défense conclu entre les États-Unis et la Géorgie en 2002.

DOD requirements
Accord USA-Géorgie

L’accord USA-Géorgie accorde un statut diplomatique au personnel militaire et civil américain (y compris les véhicules diplomatiques), travaillant sur le programme du Pentagone en Géorgie.

Les informations obtenues du registre fédéral américain des contrats clarifient certaines des activités militaires du Lugar Center — parmi lesquelles la recherche sur les bio-agents (anthrax, tularémie) et les maladies virales (par exemple la fièvre hémorragique de Crimée-Congo) et la collecte d’échantillons biologiques pour futures expérimentations.

Lire la suite de « Le programme d’armes biologiques du Pentagone n’a jamais pris fin — Les laboratoires biologiques américains dans le monde… y compris en Ukraine. »

Les Britanniques commencent à soupçonner quelque chose

Par Andrei Martyanov − Le 3 mars 2022 − Source Reminiscence of the future

guerre britannique

La réalité commence à s’insinuer. Regardez ce gros titre d’aujourd’hui.

Poutine n’est PAS fou et l’invasion russe n’est PAS un échec. Les illusions de l’Occident sur cette guerre – et son incapacité à comprendre l’ennemi – l’empêcheront de sauver l’Ukraine, écrit l’analyste militaire. – Bill Roggio

Roggio s’en plaint même :

Le monde a déjà sous-estimé Poutine par le passé et ces erreurs ont conduit, en partie, à cette tragédie en Ukraine. Nous devons être lucides maintenant que la guerre est en cours. Pourtant, même les professionnels du Pentagone laissent la sympathie obscurcir leur jugement. Deux jours à peine après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les responsables du département de la défense des États-Unis ont rapidement déclaré que le fait de ne pas avoir pris Kiev dans les premiers jours de la guerre constituait un sérieux revers. Ils ont laissé entendre que l’offensive russe avait pris beaucoup de retard ou avait même échoué parce que la capitale n’était pas tombée. Mais les dirigeants américains auraient dû apprendre à modérer leurs espoirs après leur retrait catastrophique d’Afghanistan.

Roggio devrait apprendre que les dirigeants américains n’apprennent pas et que si les professionnels de l’armée ont « la sympathie qui obscurcit leur jugement » – ils ne sont pas des professionnels. Pour Roggio, je peux affirmer sans ambages que le Pentagone et les services de renseignements américains ont une vague compréhension de la Russie, de l’armée russe et de la manière dont elle est intégrée dans la société russe.

Les États-Unis n’ont tout simplement pas cette expérience historique, culturelle, doctrinale et stratégique. Lisez sur mes lèvres (encore une fois) : Aucun militaire américain, du général au simple soldat, n’a jamais combattu dans l’histoire moderne pour défendre sa patrie. Point final. Les expériences de combat américaines sont très limitées et les résultats militaires sont plutôt décevants. Parler de tactique et de jargon opérationnel ne répond pas à la question de la guerre continentale. Ce n’est pas surprenant pour un pays où Patton est considéré comme un
« génie de la guerre » et où le livre d’Earl Ziemke, qui prouve que les Alliés occidentaux ont gagné la Seconde Guerre mondiale principalement sur les théâtres secondaires, peut encore être téléchargé depuis l’US Army War College. Il est tout à fait naturel de voir son propre jugement obscurci. En fait, ce n’est pas un défaut, mais une caractéristique.

Mais Patrick Armstrong va plus loin et donne une perspective plus large (sans oublier d’aborder les questions opérationnelles et stratégiques) et je cite :

Nous assistons à l’effondrement du triomphalisme post-guerre froide, de la « fin de l’histoire », de l’« unilatéralisme » et de tout le reste. La réalité mord, et elle mord fort. Il suffit de regarder le défilé des têtes parlantes et des « experts » de CNN qui spéculent sur la folie de Poutine : ils ne comprennent pas, il doit donc être fou. Pour l’Occident, comme cela a été le cas, c’est fini. La confusion, les conneries, la vantardise, l’hystérie, les interdictions : l’Occident n’a plus rien dans son casier.

Verser de la vodka russe dans les toilettes, virer un chanteur et un réalisateur, changer le nom d’une boisson ou d’une salade, interdire les chats ou les arbres, sanctionner un ploutocrate russe et voler son yacht, porter un t-shirt bleu et jaune. C’est pathétique. Et ne laissez en aucun cas un média russe tenter les moutons avec de la « désinformation ». Tout comme l’URSS, mais en plus stupide. Et qui aurait cru qu’il était possible d’être plus stupide ?

Et si Roggio a de la sympathie pour l’Ukraine actuelle, il ferait mieux d’apprendre l’histoire de la Russie, non pas qu’il soit capable de la saisir – des personnes bien plus compétentes que lui n’y sont pas parvenues. Mais au moins, il commence à sentir où les vents soufflent. Et oui, ce qui manque dans l’article de Roggio – les comparaisons entre les guerres russes et américaines seront à nouveau faites et nous savons tous comment elles seront jugées.

L’Amérique bat l’Allemagne pour la troisième fois en un siècle

URL/ SOURCE/ ANGLAIS – Michael Hudson – https://michael-hudson.com/2022/02/america-defeats-germany-for-the-third-time-in-a-century/

« Les dirigeants nationalistes européens (la gauche est largement pro-américaine) se demanderont-ils pourquoi leurs pays devraient payer pour des armes américaines qui ne font que les mettre en danger, payer des prix plus élevés pour le GNL et l’énergie américains, payer plus pour les céréales et les matières premières produites en Russie, tout cela tout en perdant la possibilité de réaliser des ventes à l’exportation et des bénéfices sur des investissements pacifiques en Russie – et peut-être aussi en perdant la Chine ?

La confiscation par les États-Unis des réserves monétaires russes, à la suite du récent vol des réserves afghanes (et de la saisie par l’Angleterre des stocks d’or vénézuéliens qui y sont détenus) menace l’adhésion de chaque pays au dollar standard, et donc le rôle du dollar en tant que véhicule d’épargne en devises par le banques centrales du monde. Cela accélérera le processus international de dédollarisation déjà entamé par la Russie et la Chine, qui s’appuient sur des avoirs mutuels dans les devises de l’autre. »

Derrière la crise ukrainienne, c’est un nouvel ordre mondial qui naît

Daniel VANHOVE – legrandsoir.info – lun., 28 fév. 2022

Arriva ce qui devait arriver : le président russe et son gouvernement infligent une leçon magistrale à l’incompétence et l’arrogante illégalité de l’Occident, mettant ce dernier en « échec et mat ».

L’on pensera ce que l’on veut de la situation, il faut au minimum reconnaître au président Poutine et l’ensemble du personnel politique russe qu’ils ont été d’une infinie patience tout au long d’une situation qui n’a cessé de se dégrader sous les coups fourrés de l’Occident via les basses manœuvres  »otanesques » pilotées par Washington, et malgré les mises en garde répétées russes. Pour comprendre la décision russe, il convient de rappeler que depuis mai 2014 le président Poutine a refusé de reconnaître l’indépendance du Donbass et ses deux républiques populaires. Son plan n’est pas l’invasion de l’Ukraine qui ne l’intéresse pas, mais sa démilitarisation, sa neutralisation et le refus de la voir intégrer l’OTAN. Il vient d’ailleurs d’exhorter l’armée ukrainienne à renverser l’actuel gouvernement et à reprendre le contrôle du pays.

Sans entrer dans les détails que chacun pourra retrouver via internet, voilà environ 30 ans que le Mur de Berlin a été démantelé, l’Allemagne réunifiée et 2 ans plus tard, que l’URSS s’est délitée. Après la dissolution du Pacte de Varsovie, l’un des accords entre Est-Ouest au bout d’une période de  »guerre froide » interminable a été la promesse de l’Occident de ne pas intégrer les pays de l’Europe de l’Est dans l’OTAN. Ce qui n’a pas été respecté, l’Ouest profitant de la faiblesse de ce qu’il restait de la Russie pour avancer ses pions en direction du plus grand pays du monde en termes de superficie. En 1999, la République tchèque, la Hongrie et la Pologne l’ont rejoint. Et les va-t’en-guerre de l’OTAN préparaient activement les candidats suivants. En 2004, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et les trois pays baltes, Lituanie, Estonie et Lettonie l’ont rejoint à leur tour. Ensuite, ce furent l’Albanie et la Croatie, en 2009. Sans oublier les statuts spéciaux du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine, de la Géorgie et de l’ex-République yougoslave de Macédoine. Bref, en quelques années l’OTAN est passée de 13 pays à 29 et toujours en direction de l’Est. Ces adhésions ajoutées à l’entrée de la plupart de ces pays dans l’UE ont d’ailleurs été source de multiples problèmes économiques, sécuritaires, migratoires,… pour les pays de l’Europe de l’Ouest dont certains députés européens demandaient moins de précipitation dans cette course folle aux nouveaux entrants devenue ingérable à bien des égards.

Lire la suite de « Derrière la crise ukrainienne, c’est un nouvel ordre mondial qui naît »

Guerre Inc. organise une fête d’invasion et personne ne vient – PEPE ESCOBAR

Moscou n’a pas dévié un seul instant de son approche à la Sun Tzu – tout en ayant détaillé plusieurs fois toutes ses exigences et lignes rouges.

Les démocrates qui contrôlent à distance le président sénile des États-Unis par oreillette/téléprompteur n’ont jamais été soupçonnés d’être les plus brillants dans la pièce – quelle que soit la pièce.

Cela explique pourquoi l’une des leurs, Nancy Pelosi, sur ABC News, a dévoilé tout le jeu de « l’invasion » russe deux – ou trois – jours, selon leurs calculs, avant le non-événement « annulé ».

Elle a d’abord déclaré : « Si nous ne brandissions pas la menace des sanctions et le reste, cela garantirait l’invasion de Poutine ». Et puis l’argument décisif :

« Si la Russie n’envahit pas, ce n’est pas qu’elle n’en a jamais eu l’intention. C’est juste que les sanctions ont fonctionné ».

Voilà, entièrement dévoilée, toute la « stratégie » démocrate : une « victoire » de politique étrangère à l’efficacité douteuse qui va fondre quelques mois avant l’inévitable débâcle des midterms américains.

Maria Zakharova, l’homologue slave d’Hermès, le messager des dieux de la Grèce antique, a été plus proche de la vérité en recadrant l’opération psychologique : « Le 15 février 2022 restera dans l’histoire comme le jour où la propagande de guerre occidentale a échoué. Humilié et détruit sans un seul coup de feu ».

Ajoutez à cela le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, débranché, sur le « terrorisme de l’information » : « Nous devons apprendre des tours que nos collègues occidentaux nous jouent ».

Poutine, une fois de plus, a appliqué Sun Tzu pour gagner sans bataille : « Gagner », c’est-à-dire atteindre les objectifs fixés pour ce round.

Mais la situation devient plus délicate. La Douma, à 78%, a voté pour demander au président de reconnaître les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk comme des États « séparés, souverains et indépendants ».

La décision finale revient à Poutine, qui a déjà laissé entrevoir la suite des événements. Même s’il a qualifié « ce qui se passe actuellement dans le Donbass » de « génocide » – en tenant compte du contexte des huit années précédentes – il a souligné que « nous devons tout faire pour résoudre les problèmes du Donbass, mais avant tout, sur la base (…) de la mise en œuvre des accords de Minsk ».

Ce que cela signifie, c’est que Poutine donnera à Kiev une autre – dernière ? – chance de mettre en œuvre Minsk : l’accord – inscrit dans le droit de l’ONU – que les Américains sabotent de facto depuis 2015.

Le Conseil de sécurité russe ne sera pas dupe, caractérisant la manière dont « l’Occident mène une opération d’information soigneusement planifiée contre la Russie, basée sur le concept de “guerre hybride” ». Le Conseil de sécurité réaffirme également que « les pays européens seront responsables des provocations très probables de Kiev contre la RPD et la RPL ». C’est Patrouchev qui parle, pas un Jake Sullivan pris sous les feux de la rampe.

Défilé de néo-nazis

La visite du chancelier allemand Scholz à Moscou n’était pas exactement une Porsche négociant le Nurburgring. On ne s’en sort jamais en débitant des platitudes devant Poutine. Scholz : « Pour notre génération, la guerre en Europe est inimaginable ». Poutine : « L’OTAN en a déjà déclenché une contre Belgrade ».

Après des semaines d’hystérie américaine non-stop de fièvre de guerre, il pourrait être tentant de considérer que Macron et Scholz pourraient être sur la même page que Poutine, en exigeant que Kiev s’assoie à la même table que Donetsk et Lougansk et travaille sur les amendements constitutionnels nécessaires pour leur accorder l’autonomie. Ce serait la seule voie vers une solution possible. Pourtant, il n’y a aucune garantie qu’elle soit empruntée, en raison de l’inamovible veto américain.

Valentina Matvienko, la présidente du Conseil de la Fédération russe, a une fois de plus insisté sur la seule manière possible dont la Russie « interviendrait » : en « cas d’invasion des Forces armées ukrainiennes en RPD et en RPL, la réponse de la Russie sera proportionnelle à l’ampleur de l’agression ».

Même Scholz, timidement, a en quelque sorte convenu que, comme l’OTAN en Yougoslavie, la Russie aurait dans ce cas le droit d’invoquer la responsabilité de protéger (R2P) pour sauver des millions de détenteurs de passeports russes des troupes de choc oligarchiques Banderastan/néo-nazies de ce qu’Andrei Martyanov a décrit de façon mémorable comme le pays 404.

Il s’agit notamment du bataillon Azov, qui recrute des néo-nazis dans toute l’Europe – arborant des brassards Wolfsangel tout droit venus des SS – et qui est désormais intégré à la garde nationale ukrainienne. Les vastes réseaux « revitalisés » de stay-behind de la CIA/MI6. Et bien sûr, le projet en cours d’Eric Prince (Blackwater/Academi), d’un montant de 10 milliards de dollars, visant à créer une armée de mercenaires privés via un partenariat entre la société Lancaster 6 et les services de renseignement ukrainiens contrôlés par la CIA.

Les deux développements cruciaux

L’offensive américaine en série de fake news/pysops/brouillard de guerre a réussi à occulter les deux développements vraiment cruciaux de ces derniers jours grisants.

• L’invasion de facto des eaux territoriales russes par un sous-marin américain de classe Virginia, décrite comme une « activité totalement déraisonnable et incompréhensible » par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu.

• Le récent vol de M. Kinjal vers Kaliningrad à bord d’un MIG-31K « Foxhound » capable de Mach 3. Au cas où les clowns de l’OTAN continueraient à avoir de drôles d’idées, ils pourront passer un appel à M. Kinjal. Il répondra à l’appel à une vitesse hypersonique. Littéralement.

Avant que « l’invasion » russe prévue sans invasion ne soit annulée, Martyanov avait délicieusement décrit comment « l’ambivalence stratégique de la Russie est terrifiante pour les États-Unis maintenant parce que les États-Unis ne savent pas ce qui suivra après le faux drapeau, si ce faux drapeau réussit à duper les caniches européens pour les soumettre complètement ».

Oui, ce n’est pas fini tant que le gros transgenre ne chante pas. Un ou plusieurs faux drapeaux restent dans la ligne de mire – si l’on considère les tonnes d’armes déversées sur le pays 404, les plus de 150 000 soldats massés juste devant la ligne de contact, équipés de roquettes Grad de 120 mm absolument mortelles dont les ogives, lorsqu’elles explosent, libèrent des milliers de fragments métalliques tranchants, et les milliers de mercenaires formés par des instructeurs polonais, britanniques et Blackwater/Academi.

Ce qui s’est réellement passé dans les îles Kouriles, entre Hokkaido et Kamchatka, décrit diplomatiquement par Choïgu, a fini par être diffusé dans les médias russes. La première explication a été qu’un navire russe aurait pu lancer des torpilles d’avertissement contre le sous-marin américain.

Ce qui s’est passé, c’est que le sous-marin a été détecté par un SSK ou SSN russe, qu’il y a eu un balayage, puis que la frégate Marshal Shaposhnikov a utilisé un sonar pour intimider l’invité indésirable. C’était plutôt poli. En d’autres circonstances, la classe Virginia aurait été coulé.

Bien sûr, il faut interpréter cela pour ce que c’est : une illustration graphique de plus que la « nation indispensable » a perdu son invulnérabilité maritime. Certainement au profit de la Russie. Et à plus ou moins brève échéance, également au profit de la Chine.

Et c’est une conséquence directe de l’état désastreux de l’industrie de la défense aux États-Unis, le principal domaine d’étude de Martyanov, illustré par le dernier rapport de la National Defense Industrial Association (NDIA).

Le rapport complet est disponible ici. Jetez un coup d’œil, par exemple, à ce tableau qui illustre l’importance accordée à la recherche dans les technologies émergentes.

Des domaines clés comme l’espace, l’hypersonique et la cybernétique sont en baisse. En parallèle, il y a une « augmentation » dans trois domaines interconnectés : l’IA, les C3 entièrement en réseau et la microélectronique. Cela suggère la même vieille obsession américaine, depuis Rumsfeld, de se déployer dans un « champ de bataille intelligent ».

L’élément clé à retenir est peut-être l’augmentation de la biotechnologie. Car cela indiquerait un Empire désespéré – déjà surclassé par la Russie et bientôt neutralisé par la Chine – qui aurait recours à la guerre biologique. Il n’est pas étonnant que la déclaration conjointe Russie-Chine du 4 février fasse référence au danger des laboratoires d’armes biologiques des États-Unis.

À la poubelle, Batman !

Moscou n’a pas dévié un seul instant de son approche à la Sun Tzu, tout en détaillant plusieurs fois toutes ses exigences et toutes ses lignes rouges. Washington et Bruxelles ont été prévenus en termes très clairs que s’ils incitent leurs hommes de main/mercenaires à attaquer le Donbass, le pays 404 serait réduit en miettes. Et il ne s’agit là que de la partie la plus facilement contestable du paquet : tous les systèmes de sécurité de l’OTAN disparaîtront également.

La Russie attend – comme une armée de moines taoïstes. Après « l’invasion » annulée, elle peut même se permettre d’apprécier un certain soulagement comique. Les réponses « techniques et militaires » sont prêtes – et une fois de plus : c’est leur ambiguïté stratégique qui rend les Américains fous. Ils commencent à réaliser qu’ils doivent négocier l’indivisibilité de la sécurité et des missiles en Europe de l’Est, car personne dans l’Empire ukrainien ne sait ce que Poutine, Choïgu et Gerasimov pourraient faire ensuite.

Et puis, il y a les poulets sans tête. Après que « l’invasion » ne se soit pas déroulée comme prévu, les ministres des Affaires étrangères du G7 tiendront une réunion « d’urgence » plus tard dans la semaine en Allemagne pour se gratter la tête collectivement sur les raisons pour lesquelles l’invasion ne s’est pas déroulée comme prévu.

En l’état actuel des choses, dans le calme qui précède la prochaine tempête, asseyons-nous, détendons-nous et souvenons-nous du 16 février 2022 : le jour où les dernières psyops de fausses nouvelles concertées à large spectre ont fini par précipiter la « crédibilité » de l’OTAN dans un voyage sans retour vers les poubelles de l’Histoire.

Pepe Escobar

Article original en anglais : War Inc. Throws an Invasion Party and No One Shows Up, Strategic Culture Foundation, le 16 février 2022.

Traduction Réseau International